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Le récit révélateur de la conversion spontanée d’un jeune savant chinois :
Réflexion 9: Et si je mourais demain?
Huit années passées en islam pour que je commence à comprendre peu à peu l’expression si souvent utilisée par les musulmans: incha’Allah (si Dieu le veut). En moi, cette formule commençait à avoir un sens, une valeur. Allah, l’Omnipotent, est Celui qui détient le Pouvoir Absolu, rien ne peut Lui échapper. Il voit tout, Il sait tout, Il est capable de tout, Il est L’Essence et Le Retour de toute chose… A tout moment, s’Il voulait, Il pourrait reprendre la vie qu’Il m’a allouée. Si c’était le cas, qu’aurais-je réellement fait pour préparer mon voyage? Pour aller à Sa rencontre? Pour justifier ce que j’ai produit avec ma vie d’antan? Et si je mourais demain…?
A chaque fois que je me pose ces questions, mes larmes aiment se répandre, désirent s’exprimer… et veulent s’exclamer auprès du Très-Haut, pour qu’Il leur accorde encore pardon et repentance… Pour qu’Il leur donne à nouveau une occasion de se racheter et de ressentir l’amour et la miséricorde du Créateur, avant de subir le jugement dernier dont l’issue semble si incertaine…
Allah, Le Munificent, nous a recommandé des choses pour notre bien-être, pour notre confort et pour notre spiritualité, afin d’élever notre âme au-dessus des Anges. Mais parfois, je paresse lorsque je dois me lever pour ma prière du matin, et j’hésite à suivre le vrai chemin de Dieu. Et si je mourais demain…? Comment pourrais-je me justifier de cette nonchalance?
Allah, Le Magnanime, nous a ordonné de dépenser nos biens pour nous purifier. Mais parfois, tout en sachant que d’autres frères sont dans le besoin, je préfère tout de même garder mon argent, sous prétexte de conserver un capital pour un jour difficile. Que fais-je de la parole: «le vrai croyant est celui qui ne se soucie guère du lendemain»? Et si je mourais demain…? Comment pourrais-je répondre de ce manque d’humanité? De cette avarice?
Allah, Le Très-Noble, nous a demandé de préserver nos sens, autrement nous risquons de perdre un jour toute la richesse de bonnes actions si durement acquises. Mais parfois, en faisant fi de ces conseils, je médis de mon frère, j’écoute des choses peu recommandées et je regarde des endroits où cela ferait honte à la chasteté. Et si je mourais demain…? Comment pourrais-je m’excuser de cette frivolité?
Et en signe de dévotion pour Allah, Le Très-Pur, nous devons manifester notre attachement au Sceau des prophètes (P), à sa Descendance (p) et à l’être sublime qui a sacrifié son sang sacré pour nous. Pourquoi son souvenir effleure-t-il à peine mon esprit? Comment pourrais-je dire que j’aime intimement Allah, si je n’éprouve rien pour ceux que le Souverain nous a recommandé de chérir? Comment devrais-je me blanchir de ce manque de reconnaissance envers le Maître de la jeunesse du Paradis? Le pourrais-je…? Le devrais-je…?
Allah, Le Juge Suprême, nous a exhortés de lutter contre toute forme d’injustice là où nous la trouvons. Mais parfois, tout en voyant ces exactions, je préfère détourner mon regard pour ne pas avoir d’ennuis. Que fais-je de l’énoncé: «n’est pas croyant celui qui n’aimerait pas pour son frère ce qu’il aimerait pour lui-même»? Et si je mourais demain…? Comment devrai-je me disculper de cette lâcheté? De cette faiblesse?
Allah, Le Très-Miséricordieux, nous a conseillé d’aider notre frère dans les difficultés et les besoins. Mais parfois, tout en restant insensible à sa souffrance, je préfère penser à mon petit confort et à mes affaires personnelles. Que fais-je du maxime : «l’altruisme du vrai croyant ne peut être égalé»? Et si je mourais demain…? Comment devrais-je me décharger de cet égoïsme?
Allah, Le Très-Affectueux, nous a demandé de respecter et d’ouvrir notre aile de miséricorde pour notre mère, notre père, notre famille, l’orphelin, l’ami, le voisin et le voyageur de passage. Mais parfois, tout en oubliant ces principes, je me mets en colère contre eux et je les blesse. Que fais-je de la parole: «le respect et la miséricorde font partie du croyant vertueux»? Et si je mourais demain…? Comment me défendre de ce manquement à mon devoir?
Allah, L’Unique, Le Digne de Louange, nous a préconisé la sincérité, la générosité, la noblesse d’âme, l’amour, la clémence et non la punition envers nos prochains. Mais parfois, tout en négligeant ces principes, je me laisse mener par mes envies et mon humeur. Que fais-je de la phrase: «le croyant est une lumière, un guide pour l’humanité»? Et si je mourais demain…? Comment pourrais-je justifier cette négligence? Et comment devrais-je plaider ma cause devant Le Seigneur?
Dans ce cas, aurais-je encore le courage de me présenter devant Sa Majesté, Le Gouverneur Suprême? Et malgré cela, de pouvoir dire que je ressens un amour profond pour ma religion, pour mon Créateur…? N’aurais-je pas honte…?
Où est passée mon intention sincère de plaire à Allah, Le Dieu Tout-Puissant? Gloire à Lui, louanges à Lui, Celui qui peut se passer de l’univers entier. Où est dirigée ma réelle intention? Vers ce bas-monde ou vers l’au-delà…?
Je ne suis même pas marié. Et si je mourais demain? Comment pourrais-je combler l’autre moitié de ma foi?
Je n’ai même pas fondé une famille ni eu des enfants. Et si je mourais demain? Qui va se soucier de moi? Qui va prier pour moi? Qui va se souvenir de moi? Qui va soulager ma souffrance dans la tombe?
Et l’affirmation: «trois choses continuent à vous apporter des bienfaits même après votre mort: avoir des enfants pieux qui prient pour vous, laisser une science utile et faire une œuvre de charité que les gens continuent à utiliser», me fait prendre conscience que j’ai réalisé peu de choses dans ma vie, dans l’existence que Dieu m’a allouée. Et si je mourais demain?
Malgré tout, mon espoir me pousse à implorer sans cesse mon Maître, mon Roi, L’Éternel, pour qu’Il me pardonne, pour qu’Il me donne encore cette chance de suivre Ses recommandations, Ses prescriptions.
Mon espérance me pousse à croire que Dieu est le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux, qui va me garantir encore l’opportunité pour que je répande le bien autour de moi, pour qu’Il soit satisfait de moi.
D’être guidé par Lui, d’être protégé par Lui, de pouvoir me rapprocher de Lui et d’être enfin parmi les véridiques, les plus aimés et les plus dignes de Lui… incha’Allah…
Réflexion 10: Le mariage
Je dois avouer que ce thème est l’un des plus sensibles et des plus délicats à traiter. J’y ai mis mes émotions et utilisé abondamment de brouillons pour l’écrire. Un sujet bien délicat pour un converti comme moi, d’origine chinoise, qui voudrait se marier avec une musulmane. Il fallait que je tienne compte de l’affectivité, voire de la susceptibilité de certains, mais aussi de mes propres sentiments! Qu’il est difficile de parler de quelque chose qui nous touche personnellement, intimement. Le faire d’une façon lucide, clairvoyante sans rancune à l’égard de quiconque, car il s’agit ici de respect, d’affection et d’amour pour autrui. C’est un domaine bien délicat, oui bien délicat…
Je préfère vous parler des Beatles, les quatre garçons qui chantaient si bien l’amour: «All we need is love! All we need is love! love, love! love is all we need!… ». Je pourrai ainsi me désengager de ce sujet qui m’embarrasse tant, dont il va tout de même falloir que je parle. Point de tabou en moi, oui point de tabou…
Depuis que le monde existe, et que l’homme venant d’Adam, il y a toujours eu procréation pour perpétuer la vie, la race humaine. La preuve en est que je suis et que vous êtes là. J’ai pris connaissance que l’islam commande ou recommande à chaque croyant et à chaque croyante de se marier. Notre religion nous apprend qu’un célibataire n’a que la moitié de la foi! Il faut donc qu’il la comble avec une âme-sœur!! Je ne le savais pas du tout! Il n’y a point d’abstinence ou vœu de chasteté en termes de sexualité dans l’islam! A travers mes nombreuses lectures et méditations, j’ai compris que Dieu nous a créés avec cette pulsion, cette libido. Cette envie doit être épanouie dans un cadre légal, licite. C’est le mariage devant Allah qui donne ce droit à l’homme. Autrement, cela s’appelle de la fornication ou de l’adultère.
J’imagine un instant que nous n’ayons pas ce désir inné, alors certainement, l’espèce humaine serait depuis bien longtemps éteinte! Puisque ce point est la pierre angulaire de toute société, je me suis demandé: quels sont les critères d’une bonne épouse ou d’un bon mari selon l’islam?!
Dans un premier temps, j’ai bien été surpris par la réponse énoncée par notre Prophète (P): LA PIÉTÉ. Par la suite au fil des années, j’ai saisi toute son importance, son rôle crucial pour nous-mêmes et pour la société! J’ai appris que la femme doit être croyante et vertueuse au sens islamique du terme. J’ai aussi découvert que l’intelligence est l’un des bons critères. Ce qui me réconforte dans ma conception du mariage! Plus une femme est intelligente et plus elle pourra être pieuse, noble. Sa grande faculté intellectuelle va lui permettre d’acquérir un plus haut degré de compréhension de l’islam. D’où, plus de chance de voir cette musulmane proche de la perfection d’âme. Cette qualité est primordiale, en particulier lorsque nous espérons avoir une descendance brillante, ce qui est mon cas. Nous connaissons tous, le très fort impact de la mère sur l’enfant. Je me suis informé davantage avec un des extraordinaires livres disponibles chez le même éditeur (Abbas Ahmad al-Bostani), intitulé «L’islam et la psychologie». Malgré toutes les précautions prises, personnellement je me reposerai à la fin sur Allah, l’Omniscient…
J’apprends également que si je veux épouser une femme, je dois observer sa famille, ses parents, ses frères et sœurs. Cela me permettra de voir le genre d’éducation qu’elle a reçue. Bien sûr comme toute règle, il y a des exceptions. L’islam me ne m’interdit de regarder sa beauté. Il faut qu’elle me plaise physiquement car c’est moi qui vais la voir tous les jours de mon existence après le mariage! Certains hommes peuvent faire abstraction de ce critère physique, je les félicite de leur travail intérieur. Mais personnellement j’en ai besoin. Lorsque je la vois sourire, j’aimerai que cela m’épanouisse. Échanger le regard seulement avec elle, doit faire vibrer mon cœur, autrement je ne pourrais pas l’aimer pleinement, éperdument…
Je pense qu’il y a de nombreux autres critères qui peuvent intervenir. Mais le plus important, comme j’ai retenu, c’est la PIÉTÉ. Notre Prophète (SAW) a mis l’accent sur ce critère en disant: «… un arabe n’est pas supérieur à un non-arabe et réciproquement. Un blanc n’est pas supérieur à un noir et réciproquement. SAUF par la PIÉTÉ!…». Cela dit, rien ne m’empêche d’épouser une femme pour son argent, dans ce cas, il va falloir que j’assume les conséquences qui s’ensuivent! Maintenant que j’ai donné succinctement un aperçu de ma compréhension globale du problème, je vais décrire ce que j’ai vécu personnellement dans ce domaine.
J’ai vu qu’il y a des mariages mixtes. Peut-être qu’il y a plus de mixité en islam qu’ailleurs…! Je ne connais pas réellement les statistiques dans le domaine. Mais ce que j’ai pu observer depuis huit ans, en règle générale, c’est que les différents groupes qui composent le monde musulman, comme tous les autres peuples, se marient entre eux : entre les gens de même race, de même ethnie, de même clan, de même village, de même tribu etc… Il n’y a absolument aucun reproche dans cette remarque, c’est juste un constat. C’est dans la plupart des cas, «un esprit conservateur» qui règne. Ce point peut être positif, à condition que nous unissions deux personnes par le critère islamique pour préserver notre religion, mais j’ai constaté que ce n’est pas toujours cela qui prime! Mes amis musulmans me donnent comme argument qu’il est plus facile de se comprendre avec ses semblables (ne serait-ce que par le même langage) et cela permet de diminuer les facteurs de risques. A savoir, épouser un homme d’un pays que nous connaissons très peu, c’est être imprudent car nous allons à la rencontre de l’inconnue, de la culture et des traditions différentes. Oui! Je leur accorde ces pertinences.
Il est vrai qu’il est habituel et plus aisé d’épouser sa compatriote. Mais moi, je parle de l’islam, cette religion si extraordinaire (dont j’ai appris et que j’aime tant), qui a mis la piété en priorité sur les autres facteurs. Je parle de priorité d’importance! Si des musulmans des premiers temps de l’islam ne s’étaient pas mariés avec des femmes d’autres contrées qui ne parlaient même pas leur langue, certainement que notre religion ne se serait pas répandue de cette façon sur la terre! Vous pouvez me répliquer: «mais c’était le premier temps de l’islam, désormais nous sommes au XXIème siècle… !». Oui mais, le dâ’wa (le prêche de la foi islamique) est de tout temps, tout lieu jusqu’à la fin du monde! En tant que croyants, j’estime que nous devons accomplir correctement notre devoir à l’égard des non-croyants, autrement nous aurions à répondre de cela devant le Seigneur des mondes. De plus, cette expansion de notre religion, si elle est bien faite, ne laissera aucune excuse aux mécréants devant le Juge-Suprême et ils ne pourront pas dire qu’ils ignoraient l’existence de cette guidance.
Pour ma part, j’ai eu deux chances de me présenter à des sœurs dont j’étais éperdument amoureux, pour leur parler de mon projet de mariage. J’écris ceci avec beaucoup de respect, de tendresse et d’affection pour elles. Et elles m’ont répondu l’une après l’autre, avec toute sincérité et honnêteté que certes, elles me considèrent comme un très bon croyant et que je pourrais être un excellent mari et un père formidable, cependant jamais leurs parents ne pourront m’accepter!! Je leur ai demandé la raison de ce scepticisme. Elles m’ont simplement répondu que je n’étais pas de la bonne nationalité, du bon idiome.
La sentence est tombée comme un couperet, un glaive, une bombe. Mon cœur s’est brisé, mon esprit s’est embrouillé, mes larmes se sont répandues… Je ne savais que penser de cette réponse. Elles étaient toutes deux très sincères et très honnêtes avec moi. Sans rancune dans mon cœur, je les ai remerciées pour cette franchise. Mais le mal était fait. A chaque fois que je pense à cela, j’y verse encore des larmes… J’en porte encore des cicatrices, des séquelles… Je suis devenu très sensible à ce mot de «mariage», en particulier si j’ai des sentiments pour une sœur musulmane. J’ai peur à chaque fois d’entendre la même explosion qui va me torturer, me faire souffrir. Ma crainte est légitime, compréhensible… Si l’on me disait que j’étais laid ou que je n’étais pas intelligent ou que je n’étais pas assez croyant… je pouvais encore l’accepter. Mais pour cette raison-ci, la blessure s’est gravée, cristallisée en moi…
Bien sûr, nous pourrions régler le problème facilement en disant que je pouvais trouver une autre famille! Oui, c’est vrai que je le pouvais. Mais le cœur a ses raisons que la raison ne peut comprendre. Le cœur a ses raisons qui vont imposer à la raison de l’entendre et de l’admettre. Je ne peux épouser une femme pour qui je n’ai pas de sentiments très forts, très profonds. Cela est inconcevable pour moi. Vous pouvez me dire, peut-être que l’amour viendra avec le mariage! Peut-être ou bien peut-être pas, dans ce dernier cas je pense que je serais très peiné, et je pourrais rendre une personne bien malheureuse vivant à mes côtés. Je n’ai nullement envie de prendre ce risque.
Par la suite, seulement par la suite, les deux sœurs ont évoqué des raisons économiques, sociales… Mais la première phrase s’est déjà constellée dans ma mémoire. Alors comment appréhender désormais d’autres facteurs, d’autres arguments…? Moi qui aime tant l’islam, ses principes, sa justice, sa justesse, sa sagesse, et je me retrouve devant ce dilemme. Faire abstraction de ce que les musulmans font et ne retenir que ce qui est dit dans l’islam. C’est facile à dire, mais difficile à faire, surtout lorsque la chose touche le fond de votre âme. De plus, si les musulmans n’appliquent pas leurs propres préceptes, alors qui va le faire à leur place?? Dites-moi, o! Vous qui êtes plus savants que moi…! J’ai besoin, à cet instant même, de baumes qui puissent réconforter mon cœur blessé. Oui, j’en ai tant besoin. Ce que je redoute, c’est que cette histoire se reproduise encore avec moi. Oui, je redoute tant…
Certainement que Dieu nous a créés en différents peuples, pour que nous nous connaissions entre nous. Cela est écrit dans le Coran. Mais je ne pense pas que cela signifie qu’il faille rester cloîtré dans son clan ou son village ou sa communauté ou son pays exclusivement! Ce serait de la pauvreté d’esprit!! Dans ce cas, pourquoi l’islam dit que tous les êtres humains sont frères entre eux, surtout dans la même religion??!
Pour parler de l’inconnue en épousant un homme ayant une culture et des traditions différentes. Si les musulmans le voulaient vraiment, la solution serait simple: regardez-le, observez-le, étudiez-le, donnez-lui la possibilité de vous prouver qu’il respecte tous les bons critères de l’islam. Donnez-lui cette chance, peut-être qu’en retour, il vous rendra des bienfaits et de la bonté dont vous ne pourriez même pas imaginer…
De cette expérience, j’en ai déduit que les critères «des semblables» et/ou de la diminution des facteurs de risque de l’inconnue, peuvent être valables mais pas toujours. La plupart du temps, par ces arguments, j’ai constaté que les gens concernés camouflent profondément trois défauts qu’ils ne veulent pas que l’on touche.
A savoir, leur fermeture d’esprit et/ou leur faiblesse d’amour pour l’islam et/ou leur manque de confiance en Dieu. Oui, mes amis! Certains d’entre nous ont une constipation d’esprit incroyable! Un manque d’ouverture inextricable! D’autres, par manque d’amour pour l’islam, font passer LEUR culture bien avant la religion. Tout ce qu’ils entreprennent, ils appliquent, ils satisfont d’abord LEURS traditions. Pour cette catégorie de musulmans, l’islam est devenu une identité et non une religion! Mais comme le mariage se fait devant un imam et que nous lisons des versets du Coran, alors les gens sont leurrés et croient qu’il s’agit réellement de l’islam! J’espère un jour que ces croyants pourront revenir sur leurs erreurs, changer d’avis et se corriger pour qu’ils ne blessent plus, à l’avenir, d’autres convertis à l’islam…
Enfin, en ayant intelligemment étudié au préalable le terrain, inconnu ou pas, si nous avons une réelle confiance en Allah, nous n’aurions pas peur de l’avenir quel qu’il soit!! Puisque nous avons la certitude que notre Seigneur est Celui qui détient tout dans Son pouvoir, et que toute chose dépend de Lui.
Alors, pourquoi être effrayé par l’inconnu?! De plus, qui peut m’assurer que le fait d’épouser un homme de sa propre nationalité peut éviter les conflits, les disputes et les divorces? Qui peut me dire que le fait d’épouser un homme pieux, sincère, honnête venant d’un lieu étranger ne vous donnera pas des bienfaits, des richesses, de la joie, du bonheur et beaucoup d’amour?? Ainsi, de nationalité bien étrangère, un converti comme moi vous a présenté son vécu de la question du mariage. Peut-être que d’autres ont-ils eu plus de chance que moi…?
En ce qui concerne ce point, je crois que j’en ai trop dit. Ce sujet me dérange et me blesse. Je préfère vous dire que j’ai totalement, sincèrement confiance en Allah, mon Guide-Suprême. Et que l’avenir ne m’inquiète pas outre mesure, car Dieu seul pourvoit à mes besoins. Sûrement, Il m’emmènera vers une famille qui me mérite, qui mérite ma piété, ma sincérité, ma tendresse, ma grande affection et mon amour qui déborde… Je donne humblement ma vie au Créateur, nul autre divinité que Lui, l’Unique, le Tendre…
Réflexion 11: Les préjugés
Préjugés : «Croyances, opinions préconçues souvent imposées par le milieu, l’époque, l’éducation; partis pris, idées toutes faites», le nouveau Petit Robert, édition 1993
Voici donc la définition du mot “préjugés”. Ce sont des croyances, généralement sans fondements précis, conçues à l’avance sur autrui ou sur autre chose. Normalement, ces idées peuvent être négatives ou positives, mais en principe nous les sous-entendons péjoratives. J’ai trouvé que cette définition susmentionnée est très parlante, en particulier le «souvent imposées par le milieu, l’époque, l’éducation». D’après les auteurs, cela prouve implicitement que l’être humain est influençable et influencé par son environnement, son éducation. Il est aussi intéressant de remarquer l’ajout du mot «l’époque» dans ce dictionnaire. N’est-ce pas vrai?
Si je me souviens bien, à une certaine époque, les Blancs croyaient en majorité qu’ils étaient supérieurs aux Noirs, puis aux Asiatiques. Les Chrétiens croyaient que les Indiens d’Amérique n’avaient pas d’âme et d’autres sottises de ce genre circulaient… La supériorité blanche est-elle toujours à majorité écrasante comme autrefois? Peut-on le prouver scientifiquement? Se pose-t-on toujours la question de savoir si l’Indien a une âme? Selon le moment, la période, ces opinions préconçues changent…
En Occident, des préjugés sur l’islam n’ont jamais été aussi manifestes et choquants que maintenant. Il faut dire que les médias y sont pour beaucoup. Quelles sont donc ces fausses croyances véhiculées à l’encontre des musulmans vivant dans cette société? Existent-ils d’autres préjugés plus restreints? Pourquoi cette vague anti-islamique sévit-elle autour de nous? Voilà les quelques questions clés auxquelles je vais essayer de me répondre.
Il est bien difficile de sortir «du courant de pensée» de notre époque, comme cela était difficile pour moi d’aller à la rencontre de ces musulmans que j’ai cru être des barbares, des sanguinaires. Des années de fréquentations m’ont montré et démontré que ces croyances étaient complètement fausses. J’ai réussi, comme un certain nombre, à passer à travers les mailles du filet, mais nos détracteurs continuent à répandre leurs mensonges, leurs infamies.
Les idées les plus faussement admises sont : les musulmanes voilées sont toutes soumises et pour certaines d’entre elles (en particulier les adolescentes), leur port du foulard a été imposé! En plus l’islam est injuste à l’égard des femmes vu que cette religion ne lui donne que la moitié de l’héritage. Mais, si ces ignorants voulaient comprendre un peu, ils verront à quel point l’islam respecte et élève la femme! En effet brièvement, en islam la femme ne reçoit que la moitié de l’héritage par rapport à l’homme. Seulement cette somme lui appartient complètement et elle a un droit de propriété exclusif. Alors que pour l’homme, il a le devoir et l’obligation de dépenser son héritage pour sa famille. Dans ce cas ce legs ne lui appartient pas dans le sens strict comme pour la femme! Alors faites le compte et vous verrez que la femme sort gagnante de l’histoire!! Mais les gens mal intentionnés, que nous leur apportions des preuves ou pas, cela ne change rien à leurs opinions, à leurs préjugés…
Les musulmans eux-mêmes sont injustes à l’égard des femmes, pour preuve leur religion leur permet de pratiquer la polygamie. Sur ce point, j’ai déjà donné mon opinion. Ils sont tous, sans distinction, des terroristes potentiels! C’était exactement ces idées qu’avait ma famille lorsque je lui ai parlé de ma conversion à l’islam. Vous souvenez-vous?
D’autres sottises de ce genre sont régulièrement véhiculées par les médias, ce grand manitou qui fait la pluie ou le beau temps comme bon lui semble! Je ne peux hélas pas toutes les détailler car il me faudrait passer des jours et des nuits pour le faire!! Vous n’avez qu’à inventer vos propres préjugés si cela vous chante, mais si les autres avaient des fausses idées sur vous, quelles souffrances psychologiques auriez-vous? Quelles frustrations vivriez-vous? Ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse! Voilà une parole de sage énoncée pour des sourds…
Voilà comment certains aveuglent leurs concitoyens! Ainsi le simple citoyen ne peut plus démêler le vrai du faux, son esprit est complètement troublé et confus… car certaines images choquent tant…
Pour contrôler, il faut manipuler… Pour posséder, il faut pervertir… Pour gouverner, il faut occuper… Et surtout, ne pas laisser réfléchir…
Ainsi mes amis, nous sommes bien victimes de préjugés ciblés et nous savons pourquoi désormais! Il faut être musulman pratiquant pour réellement comprendre ces aspects, autrement ce ne seront que caresses. Or, ces dernières sont plutôt agréables contrairement aux gifles que reçoivent tous les jours les musulmans et en particulier les sœurs musulmanes voilées! Certaines d’entre elles ont même été expulsées de leurs écoles, de leur lieu de travail! Juste à cause de leur conviction!! Ici dans la démocratie, sur la terre des soi-disant droits de l’homme et de la liberté! Quelle honte! Quelle hypocrisie!
Seuls ceux ou celles qui en sont directement ou indirectement victimes peuvent s’en souvenir, sinon ce ne sera que de l’information ni plus ni moins. Hé oui! Mes amis, nous avons tous embarqué dans le même bateau, que nous le voulions ou non. Si ce navire coule, nous allons tous boire la même tasse! En êtes-vous conscients? Les autres ne font aucune distinction entre musulman beau ou laid, l’important est de l’abattre en le salissant le plus possible.
La plupart de mes amis musulmans sont très révoltés et désabusés par ces préjugés injustifiés. Nous souffrons intérieurement tous de cela. Parfois, la frustration arrive à son paroxysme lorsque nous entendons des informations totalement injustes! Nous en parlons pour évacuer notre douleur face à tous ces préjugés qui nous blessent tant. Il nous arrive souvent d’en parler et même d’en plaisanter pour essayer de relativiser notre situation parfois peu enviable! Les médias intentionnellement généralisent des cas très particuliers. S’ils trouvent une histoire d’un musulman qui vole, alors ils font croire que tous les musulmans sont des voleurs! Vous remarquerez que les journaux parlent rarement des bons croyants. A les entendre nous croirions qu’il n’existe pas de vrai croyant sur terre! Cela est terriblement injurieux!! Mais encore, je vais vous rapporter une attitude tout à fait étonnante!!!
Depuis ma conversion, j’ai côtoyé beaucoup de musulmans venant de tous horizons, de toute culture (des amis algériens, marocains, tunisiens, malaisiens, égyptiens, libanais, djiboutiens, sénégalais, guinéens, malgaches, irakiens, iraniens… et autres encore). J’ai réellement rencontré et partagé des repas avec tout ce beau monde! Dieu merci, j’ai eu cette chance inouïe de connaître toute cette richesse culturelle!! J’ai pu apprendre d’eux leur mode de vie, leur mentalité, leur originalité… Cela m’a donné une autre dimension de l’humanité dans le sens concret du terme. Également, ces fréquentations m’ont permis d’appréhender l’islam sous différents angles. Une aubaine pour moi, pour que je puisse mieux comprendre ma religion!!
Cependant, un type de comportement de certains musulmans me tracassait continuellement. En effet, victimes et souffrant eux-mêmes de préjugés, ils véhiculent à leur tour des opinions non-fondées sur autrui!! Sans justifications, sans preuves tangibles à l’appui!! INCROYABLE, MAIS VRAI!! De quoi s’agit-il réellement…?
Les amis musulmans sunnites véhiculent énormément de fausses idées à l’égard des amis chiites. Sans s’en rendre compte, ils agissent de la même manière que ceux qui se comportent avec eux! Puisqu’ils sont sujets à de telles injustices, ils devraient être plus sensibles et plus attentifs que toutes autres personnes?! Sans chercher, sans creuser, ils croient fermement à ce qu’on leur rapporte! Ils reprochent à leurs détracteurs ces croyances injustifiées leur portant préjudice, et ils en souffrent énormément, mais paradoxalement ils font eux-mêmes peiner leur coreligionnaire!! IMPENSABLE, MAIS VRAI!!
Pourquoi ne remarquent-ils pas cette incohérence?! Je n’arrivais pas à comprendre cette contradiction. J’étais terriblement embarrassé par cette dénégation dans l’attitude de mes amis. Cette diversité, n’est-elle pas une richesse pour notre religion? J’ai essayé de comprendre…
N’y a-t-il pas ici un problème de ‘aql (intellect, raison)? Pourquoi n’utilisons-nous pas ce don, que Dieu nous a octroyé? Pourquoi n’allons-nous pas chercher, fouiller et fouiner davantage? Ces amis sunnites disent que les chiites forment une secte. Est-ce fondé? Qu’ils idolâtrent l’Imam Ali comme font les chrétiens avec Jésus, fils de Marie. Est-ce fondé? Et qu’ils ont déformé l’islam en s’égarant. Est-ce vraiment fondé?? D’où tirent-ils leurs argumentations?? Lorsque les non-musulmans disent d’eux qu’ils sont intégristes ou terroristes, ils sont mécontents, mais ils agissent pareillement avec leur coreligionnaire. Bizarre, ce manque de sensibilité de la part des gens qui souffrent eux-mêmes de tant de préjugés…?! Ne fais pas à autrui ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse …! La mémoire de certaines personnes est bien courte…
Agissent-ils vraiment avec ‘aql ou par pure ignorance? Ou par parti pris? Ou par croyance aveugle? Ou par pure affection? Il est très trompeur d’utiliser nos sentiments pour analyser une conception qui nous est peu connue. Nous risquons de commettre des erreurs à coup sûr. Pourquoi n’allons-nous pas chercher l’explication à la source, avec ceux qui pratiquent et qui en sont convaincus? De quoi avons-nous peur? De découvrir certaines vérités…? Pourquoi critiquer les gens et se comporter exactement comme eux? Dans ce cas, sommes-nous différents d’eux? En outre, je n’ai pas vu que les détracteurs de l’islam aient fait des distinctions entre musulmans, d’écoles ou de rites.
Dans le Coran, il y a de multiples versets qui nous interpellent avec des points d’interrogations: «Ne réfléchissez-vous pas…?» (Sourate Yûnus, 10: 3). «Ne raisonnerez-vous donc pas?» (Sourate Yûnus 10: 109). «Ne méditent-ils donc pas sur la parole (le Coran)…?» (Sourate Al-mu’minoun, 23: 68). «Ne comprenez-vous donc pas…?» (Sourate Al-Qasas, 28: 60). «Ne voient-ils donc pas…?» (Sourate As-Sajda, 32: 27). «Peut-être vous rappellerez-vous…?» (Sourate Ad-Dariyat, 51: 49). Ainsi il existe de très nombreux points d’interrogations de ce genre dans ce Livre Sacré. Ceci afin de nous faire réfléchir constamment et de nous inciter à chercher au lieu d’avoir des préjugés ou des jugements trop hâtifs sans fondement. Ai-je tort…? C’est pour cela que je me suis permis de dire dans mes écrits que les musulmans ont entre leurs mains l’islam, ce trésor inépuisable, mais ne savent pas forcément l’exploiter à juste titre.
«Et obéissez à Allah et à Son Messager. Ne vous divisez pas, sinon vous fléchiriez et votre force s’affaisserait …» (Sourate Al-Anfâl, 8: 46), un autre ayat qui doit nous toucher en tant que croyants. Autrement, notre noble Coran n’aura aucune signification, aucune valeur, aucune profondeur… Il est de notre devoir d’essayer de comprendre l’autre, notre coreligionnaire… notre frère en islam. Il faut être capable de faire abstraction de ces idées toutes faites, toutes programmées pour nous induire en erreur. Ne vous rappelez-vous pas de ce vieux adage qui dit: «diviser pour mieux régner …»? Faisons l’effort de mieux nous apprendre mutuellement, en appliquant le principe de la tolérance en islam, cette religion que je ne me lasserai jamais de dire qu’elle est extraordinaire, sublime, sage, juste… sans égale dans l’univers. Allah nous a donné une telle miséricorde, une telle richesse… Mais puisque nous, les musulmans, faisons fi d’appliquer ce que nous recommande cette source inestimable, il est bien légitime de nous demander si nous méritons vraiment toute cette considération divine et toutes les souffrances que notre Prophète bien-aimé (P) a endurée pour essayer de nous transmettre… cette religion intacte et pure?
Qu’Allah nous vienne en aide et qu’Il nous guide vers le Chemin Droit, le Chemin de la Vérité, le Chemin… de la béatitude éternelle…
Réflexion 12: Être continuellement satisfait de Dieu
Nous sommes déjà arrivés à la fin de ce livre, le temps passe si vite. J’espère que vous avez apprécié et passé de bons moments avec mes écrits…! Comme tout bon feu d’artifice, il faut qu’il y ait un splendide bouquet final avant de se quitter. Ce dernier thème EST mon bouquet final. Nous allons faire un petit voyage ensemble. J’espère qu’il vous plaira, surtout pour ceux et celles qui ont un peu d’amour pour leur religion et leur Seigneur, le Très-Noble.
Pour aborder cette question de la satisfaction de Dieu, j’ai pris conscience qu’il fallait d’abord avoir confiance en Lui, le Créateur Suprême. Si nous avons confiance en Allah, le Tout-Puissant, alors il sera par la suite plus facile d’être constamment heureux des bienfaits qu’Il nous aura impartis sur cette terre. Comment ai-je réussi à avoir, un tant soit peu, cette confiance, ce sentiment si profond et si difficile à acquérir?? Comment ai-je pu faire cela??
Je me suis mis à rêver, à m’évader… Puisque je suis un scientifique, pour ce faire, j’ai utilisé ce que j’ai acquis dans mon domaine. J’ai commencé à imaginer l’atome, cet élément constitué d’un noyau et de ses électrons qui gravitent tout autour. Cette notion n’est pas tout à fait exacte car la mécanique quantique nous démontre que les électrons ne gravitent pas, mais ont seulement une probabilité de présence régie par des lois mathématiques appelées fonctions d’ondes. Bref, prenons tout de même ces atomes d’une façon schématique. Ces entités élémentaires forment des molécules essentielles à la vie, les acides aminés (provenant du décodage de l’ADN). Ces derniers se combinent à leur tour pour donner des protéines. Toujours d’une façon simplifiée, ces protéines s’agencent pour donner des êtres vivants, dont nous-mêmes: les êtres humains.
Cet être pensant et conscient vit quelque part sur la terre, son berceau. Je me détache un peu de notre planète… Ah! Je vois sa satellite, Lune. Essayez d’imaginer en même temps que moi, vous allez voir comment ce sera drôle! Je disais que je vois la planète fluorescente qui tourne autour de notre très chère terre. Notre astre a sa propre précession. Ce qui nous garantissons les 24 heures dans une journée. Les deux complices gravitent autour de notre flamme, Soleil. C’est pour cela que nous avons les quatre saisons (pas celles de «Vivaldi» mais bien automne, hiver, printemps et été!) et les douze mois de l’année.
Je m’éloigne encore un peu… Ah! Je vois ses voisines Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et Pluton. Elles accomplissent toutes rigoureusement, harmonieusement leur travail et leur ellipse autour du soleil. Maintenant que nous avons une vue d’ensemble de tous ces astres en mouvement, nous pouvons admirer cette belle horloge, merveilleusement orchestrée, organisée, planifiée… rien ne manque. Ce beau spectacle est régi par des lois mathématiques et physiques d’une extrême rigueur. Ce système solaire est si élégant, si extraordinaire… que même les astrophysiciens qui font de la recherche en sont émerveillés quotidiennement!!
A présent, je recule progressivement par rapport à notre cher système qui disparaît au fur et à mesure, pour devenir plus qu’une tâche, enfin… un point. Je commence à voir du blanc, un brouillard qui couvre ma vision. Qu’est-ce que c’est…? Je m’éloigne encore un peu. Je vois une traînée blanche. Une belle courbure commence à se dessiner de plus en plus nette. Ah…! C’est Orion, un des nombreux bras qui forment notre galaxie. Dans ce lieu, notre système solaire est situé à environ 26 000 années lumières du centre de la voie lactée. La spirale géante se meut lentement, puissamment. On dirait que rien ne pourra arrêter sa marche majestueuse, gracieuse… si sûre d’elle-même. Elle compte plus de 200 milliards d’étoiles! A cet instant même, vous traversez l’esprit, les nuits d’été très douces, très calmes, en contemplation de ce beau nuage dans le ciel, cette voûte exubérante illuminée de ses constellations à perte de vue. Cette beauté inégalable, inégalée… Notre système solaire est profondément enfoui dans cette géante nébuleuse, aplatie de 130 000 années lumières de diamètre. Pouvez-vous l’imaginer…? Cela signifie qu’il faudrait à la lumière 130 000 années pour qu’elle puisse traverser d’est en ouest notre voie lactée!!! Si grandissime, si géantisme et si belle, si impressionnante, si imposante…
Je continue à m’éloigner encore. Notre nébuleuse se réduit doucement, peu à peu, petit à petit… Ah! Qu’est-ce que je vois à côté, à quelques années lumières? Une autre galaxie, quatre fois plus massive que la nôtre! C’est Andromède M31, un autre spiral mastodonte encore plus impressionnante, plus attrayante à contempler… Toutes deux et une dizaine d’autres forment un petit rassemblement de galaxies, appelé Groupe Local. Suis-je arrivé à la fin du voyage?
En reculant encore un peu, je me rends compte qu’il existe aux alentours des centaines… des milliers d’autres groupes de galaxies comme le nôtre!! Incroyable, mais vrai!! Ils s’unissent tous pour donner, ce que les scientifiques appellent un amas de galaxies! Suis-je vraiment arrivé cette fois-ci à la fin?
Mais en m’éloignant davantage, je vois qu’il existe d’autres amas comme le nôtre ou plus titanesques encore!! Inimaginable, mais vrai!! Je n’arrive plus à trouver de mots assez forts pour définir CETTE IMMENSITÉ, CE GIGANTISME… Où sommes-nous maintenant? Où est notre magnifique voie lactée? Où est notre planète bleue? Je suis perdu… perdu dans cette union immensurable d’amas de galaxies désignés comme LA superamas de galaxies, NOTRE UNIVERS.
Désormais, nous sommes arrivés à la frontière… à l’extrême… à l’indéfinissable… à l’indescriptible… à l’infinie… Essayons d’imaginer ensemble que nous sommes dans cette nuit sans limites remplie de constellations, de brillances qui éblouissent notre regard, notre esprit et notre conscience. Dans toute direction, notre vision est émerveillée par ce spectacle grandiose, incommensurable, impensable… inimitable. Pas un bruit, pas un son ne s’y échappent. Le silence est maître… Le silence est roi… Devant cet impressionnant auguste chef-d’œuvre d’Allah, pour ma part, je ne peux que sentir ma petitesse, ma faiblesse… L’atome que je suis face à cette étendue, cette voûte céleste sans borne, je ne peux que ressentir mon étroitesse, mon insignifiance… Dès lors, comment ne pourrais-je pas et ne devrais-je pas me prosterner humblement devant ce Créateur plein de Majesté, de Royauté…?! Est-ce la création de cet univers ou ma propre création qui était difficile??
Alors, est-ce la création de cet œuvre colossal ou ma propre création qui était plus difficile pour Dieu?? Conscient de cette différence inexprimable, comment ne pourrais-je pas m’incliner avec beaucoup d’humilité devant Allah, l’Essence de toute chose? Conscient de cette différence indéfinissable, comment ne devrais-je pas me soumettre simplement à Allah, mon Souverain? Comment ne devrais-je pas reconnaître Sa Puissance illimitée? Comment ne pourrais-je pas apprécier Son Génie sans égal? Comment ne pourrais-je pas être honoré de ma servitude pour Lui? Comment ne devrais-je pas être fier de mes larmes, de mes pleurs qui gémissent pour Lui? Comment ne devrais-je pas attester Son Unicité, Sa Gloire, Ses Louanges? Comment…?
Comment ne L’aimerais-je pas? L’aimer, L’adorer avec une tendresse profonde, sincère, pure, sans brin de timidité… Sans l’ombre d’un doute ni de suspicion. Comment ne pourrais-je pas Lui faire confiance? Comment ne pourrais-je pas Lui donner ma vie, mon âme? Comment…? Seuls… ceux qui ont un peu de cet amour pour leur Seigneur peuvent me comprendre. Peuvent sentir ce que je ressens, peuvent vivre à mes côtés en ce moment même, cette joie et ce grand bonheur… Dès lors, comment ne devrais-je pas avoir pleinement confiance en Lui, le Créateur Sublime…??
Dans ce grand trou noir céleste, nous tâtonnons, perdus dans son immensité. Nous nous recherchons. Où sommes-nous réellement? Qui sommes-nous vraiment? Que sommes-nous dans ce macrocosme? Où suis-je? Qui suis-je? Que suis-je dans cet univers?
Quelque part dans ce cosmos, dans ce superamas de galaxies… J’avance ardemment dans cette obscurité infinie, avec espoir de me retrouver… de trouver mon chemin de retour. Pour progresser vers l’amas de galaxies désirées… pour regagner le Groupe Local… Je presse mon esprit de descendre, en souhaitant redécouvrir… notre voie lactée. Dans un des bras de cette spirale géante, se trouve un système solaire… notre système solaire que j’ai hâte de revoir. Dedans, la Mère soleil brille de tout son éclat et à ses côtés, que vois-je?! J’aperçois finalement une planète si pure, si bleue, si agréable à regarder… NOTRE TERRE!! Enfin je la distingue avec clarté…! Je suis sauvé…
Quelque part, sur un des cinq continents… dans un des pays… dans une des régions… dans une des villes… dans une des maisons… dans une des chambres… oui quelque part… Sur notre bureau ou sur notre lit… ici, nous sommes. Pas très loin, pas trop loin… ici tout près. Nous sommes là à présent. En train de lire. En train de méditer, de réfléchir. L’infime que nous sommes, Allah, le Tout-Miséricordieux, nous a donné la Science, le pouvoir sur la matière et même sur cet univers.
Par conséquent, comment ne pas être reconnaissant? Comment ne pas avoir de la gratitude envers Lui? Ainsi, que représentent nos problèmes, nos soucis, nos tracas, notre maison, notre travail, notre quotidien … après ce très long voyage dans l’espace sidéral? Il nous a donné une mère, une famille, des amis qui nous aiment, des animaux pour nous servir et tous les bienfaits qui s’ensuivent… Cependant, il m’arrive souvent d’oublier toute cette bonté divine… Lorsque cela se produit, je m’isole et je refais ce long voyage, seul avec mon imagination et mon rêve pour me rappeler, pour me remémorer…
Après cette prise de conscience, pourquoi ne pas être satisfait? Dieu, le Tout-Puissant, nous a donné l’intelligence, l’ouïe, la vue, l’odorat, le toucher, la parole, la santé et même la richesse… alors pourquoi ne pas être satisfait de Lui? Il nous a prodigué de l’affection et de l’amour malgré notre ingratitude et notre insolence… De plus, Il nous a donné la chose la plus sacrée sur cette terre… LA VIE!
Aussi pourquoi ne pas être continuellement satisfait de Lui, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux…? Certes, soyons continuellement satisfaits de Dieu… Car avec pertinence, nous savons intimement que nous retournerons TOUS un jour à Lui… sans exception près.
Donc, ne manifestons pas d’ingratitude… OUI, point d’ingratitude… NON, pas d’ingratitude… ni aujourd’hui… ni demain… ni jamais…
FIN