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Aïd al–fitr
Aïd al–fitr: la fête de la rupture du jeûne est l’une des plus grandes fêtes religieuses de la tradition islamique marquant la fin du mois de Ramadan et le début du mois de Chawwal. La date se détermine par l’observation de la nouvelle lune lors de la Nuit du Doute.
Elle est célébrée le premier jour du mois de Shawwal, dixième mois du calendrier islamique : l’apparition de la nouvelle lune marque ainsi l’accomplissement de la longue période du jeûne pendant le mois béni de Ramadan.
Fitr signifie l’ouverture et depuis ce jour (le premier jour de Shawwâl) les musulmanes cessent de garder un mois de jeûne est appelé Aïd-el-fitr.
Il est interdit de jeûner ce jour-là et les musulmans tiennent la prière de Aïd. Payer la Zakât al-Fitra est obligatoire pour les musulmans en ce jour. Cette journée est généralement suivie par des jours fériés dans les pays islamiques.
Selon la jurisprudence chiite, effectuer cette prière en jama’a (en congrégation) est Wajib (obligatoire) quand un Imam infaillible est présent et Mustahabb (recommandé) pendant le temps d’Occultation.
La prière de l’Aïd se compose de deux rak’as. Après la sourate al-Fatiha dans chaque rak’a, une autre sourate du Coran est récitée; cependant, il est préférable de lire la sourate al-Shams dans la première et la sourate al-Ghashiya dans la seconde ou la sourate al-A’la et la sourate al-Shams respectivement. Après avoir récité la sourate dans le premier rak’a, il y a cinq Takbirs suivis de cinq Qunuts (un Qunut après chaque Takbir), et dans le deuxième rak’a, quatre Takbirs avec quatre Qunuts. Toutes les supplications ou prières sont lisibles dans les Qunuts, comme les autres prières, mais il vaut mieux lire cette supplication spéciale:
“Notre Dieu, Maître de la Grandeur et de la sulimité, Maître de la Largesse et du Pouvoir, Maître du Pardon et de la Miséricorde, Maître de la piété et de la Rémission [des péchés], je Te demande, au nom de ce jour que Tu as rendu pour les Musulmans un [jour] de fête et, pour Muhammad “(que Dieu prie sur lui et sur sa famille), une provision et un accroissement, de prier sur Muhammad et sur la famille de Muhammad, de me faire entrer dans tout bien dans lequel Tu as fait entrer Muhammad et la famille de Muhammad, et de me faire sortir de tout mal duquel Tu as fait sortir Muhammad et la famille de Muhammad (que Tes prières soient sur lui et sur eux).
Mon Dieu, je Te demande le meilleur que T’ont demandé Tes vertueux Serviteurs, et je cherche Ta protection (auprès de Toi) contre ce contre quoi Tes vertueux Serviteurs ont cherché protection.”
Signification de Fitr
Le mot “Fitr” signifie ” ne pas jeûner”, dérivé de la racine Fatr qui signifie fendre ou inventer ou commencer.[1] Le mot “Infatarat” (en arabe : إنْفَطَرَت) dans le verset suivant est dérivé de la même racine :
إِذَا السَّماءُ انْفَطَرَتْ
Quand le ciel s’entr’ouvrira (Sourate al-Infitâr, verset 1, traduction de Règis Blachère)
“Iftâr” (en arabe : إفطار) et “Fitr” sont de la même racine, c’est-à-dire rupture du jeûne, car on ouvre la bouche pour boire et manger après le coucher du soleil et le jour de Aïd-el-fitr.[2]
Des appellations multiples pour une même fête
Si l’Aïd el-Fitr est l’appellation musulmane canonique (utilisée dans les hadiths), provenant d’Arabie, on l’a vu, au Maghreb notamment, elle est également appelée l’« Aïd es-Seghir ».
Elle a néanmoins d’autres appellations telles que « Idul Fitri » en Indonésie, ou encore « Lebaran » (ce terme évoque la dispersion, sous-entendu, après avoir communié dans le jeûne). En Malaisie et à Singapour, « Hari Raya Puasa » désigne cette fête.
En albanais, cette fête s’appelle officiellement « Fitër Bajrami » mais on l’appelle plus souvent « Bajrami i madh » (le grand Bajram), tandis que l’Aïd el-Kébir s’appelle « Bajrami i vogël » (le petit Bajram) ou « Kurban Bajrami » : bizarrement le sens est donc contraire à l’appellation du Maghreb.
Les Bosniaques et autres peuples slaves du Sud ne font pas cette inversion-là : c’est « Mali Bajram » (le petit Bajram) qui marque la fin du Ramadan. On dit aussi « Ramazanski Bajram » (le Bajram de Ramadan, le terme bajram est issu du mot turc bayram).
En Turquie, cette fête est appelée « Ramazan Bayram » ou « Şeker Bayram » (lire « cheker baille rameu ») ou « fête du sucre », par allusion aux aliments sucrés consommés dans la matinée.
En Afrique de l’Ouest, au Sénégal ou au Mali par exemple, cette fête est nommée la « korité ». De leur côté, les Nigériens la désignent « Karamas’Sallah » ou « Djingar Keyna », ce qui signifie « petite fête ».
Trois jours de festivités
Grande occasion festive pour la communauté musulmane, l’Aïd el-Fitr est célébré traditionnellement pendant au moins trois jours. Le jour de la fête, il est conseillé de manger des douceurs telles que des dates avant de se rendre à la mosquée pour y célébrer la prière collective.
Le matin de l’Aïd, normalement au plus tard avant le début de la prière, les musulmans doivent s’acquitter de la zakât al-Fitr (aumône de la rupture du jeûne) : celle-ci destinée aux pauvres de la communauté ou aux nécessiteux a aussi pour but d’épurer les erreurs commises par le jeûneur pendant le Ramadan.
Beaucoup donnent la zakat tôt dans la matinée de sorte que les pauvres puissent participer à la célébration de l’Aïd. Cependant, nombreux sont les croyants qui s’acquittent de la zakât al-Fitr la dernière décade de Ramadan. Après avoir procédé à la grande ablution, les musulmans se rendent dans les mosquées en début de matinée pour y accomplir l’office de l’Aïd, parfumés et parés de leurs plus beaux vêtements. En effet, il s’agit conformément à la Tradition prophétique d’être agréable à Dieu qui est « Beauté et apprécie la beauté » (« innallah djamîl youhhibboul djamâl »).
Détermination
Aïd-el-fitr est le premier jour de Shawwâl. Ainsi, elle est déterminée, en voyant la nouvelle lune du mois de Shawwâl, à la fin du 29e jour du Ramadan ou lorsqu’il s’écoulera le trentième jour du mois de Ramadan.
Selon certains hadiths, le mois du Ramadan a toujours 30 jours et ne sera jamais moins. Certains savants du passé ont renforcé ces hadiths.[3] Cependant, certains hadiths disent que le mois du Ramadan comme les autres mois peut durer 29 ou 30 jours. La plupart des jurisconsultes (faqîhs) renforcent ces hadiths.[4]
Les exégètes du Coran ont dit que وَ لِتُکبِّرُوا اللَّـهَ dans le verset :
وَ لِتُکمِلُوا الْعِدَّةَ وَ لِتُکبِّرُوا اللَّـهَ عَلَیٰ مَا هَدَاکمْ وَ لَعَلَّکمْ تَشْکرُونَ
[Achevez cette période [de jeûne] ! Magnifiez Allah par [gratitude] qu’Il vous a dirigés! Peut-être serez-vous reconnaissants
Sourate al-Baqara, verset 185, traduction de Règis Blachère
Est sur les Takbîrs recommandés à la veille de Aïd-el-fitr.
Selon les hadiths, les mots Tazakkâ (تزکّی) et Fasallâ (فَصَلَّیٰ) dans les deux versets :
قَدْ أَفْلَحَ مَنْ تَزَكَّى ﴿۱۴﴾ وَذَكَرَ اسْمَ رَبِّهِ فَصَلَّى ﴿۱۵
[Heureux [au contraire] sera qui se sera purifié; [aura invoqué (dakara) le nom de son Seigneur et prié
Sourate al-A’lâ, versets 14 et 15, traduction de Règis Blachère
Signifient donner la Zakât al-Fitra et faire la Prière de Aïd-el-Fitr.[5]
Aïd-el-fitr dans les Hadiths
Il est rapporté par Jâbir b. Abd Allah qui a cité de l’Imam al-Bâqir (a), que le Prophète (s) a dit :
«quand le premier jour de Shawwâl vient, un appelant appellera : Ô les croyants ! C’est le matin, courez envers vos récompenses».
Ensuite Il a dit :
«Ô Jâbir! Les récompenses de Dieu ne sont pas comme les récompenses des rois».
Et il a dit :
«Ce jour est le jour des récompenses».[6]
Le Prophète (s) a dit :
Les anges, le jour de Aïd, se tiennent sur les allées et les sentiers et disent :« Hâtez-vous vers le Seigneur généreux qui donne de grandes bénédictions et pardonne de grands péchés».[7]
A propos de cette Aïd, l’Imam Ali (a) a dit :
«C’est Aïd de celui qui, Dieu a accepté son jeûne et ses cultes et chaque jour où Dieu n’est pas désobéi est Aïd».[8]
L’Imam al-Hasan al-Mujtabâ (a) a regardé quelques personnes qui étaient en riant et jouant ; Puis il s’est tourné vers ses compagnons et a dit :
«Dieu, le Tout-Puissant, a créé le mois du Ramadan comme al-Mizmâr (un lieu pour amincir et agilité un cheval) pour la concurrence de ses créatures, afin que par l’obéissance à Dieu, ils se hâtent vers la satisfaction divine. Certains ont excellé et ont gagné et certains ont laissé derrière et perdu. Ainsi, il est étonnant que certains jouent et rient le jour où les bons sont récompensés et ceux qui tombent derrière perdent. Par Dieu, je jure que si les voiles sont enlevés, le bonhomme s’engagera dans son bien-faire et le malfaiteur sera pris captif dans sa méchanceté».[9]
L’Imam ar-Ridâ (a) a dit :
«Le jour de Fitr est nommé Aïd afin que les musulmans aient un rassemblement et viennent pour Dieu et le louent pour les bénédictions qu’ils ont reçus, et le jour de Aïd est le jour pour se réunir, jour de la rupture du jeûne, jour de la Zakât, jour du bonheur et jour pour implorer Dieu, et c’est le premier jour de l’année où manger et boire est permissible, puisque le mois du Ramadan est le premier mois de Dieu chez les gens de Dieu.
Il a voulu qu’ils aient un rassemblement pour louer le Seigneur et en ce jour, dire at-takbir (la prononciation de la formule «Allahu akbar») dans la prière est plus que d’autres prière, parce que le Takbîr est Le loue pour Ses bénédictions comme Il a dit :
Magnifiez Allah par [gratitude] qu’Il vous a dirigés! Peut-être serez-vous reconnaissants.’ (2: 185)[10], et ce jour-là, 12 Takbîrs sont instruits pour être dits, car il y a 12 Takbîrs dans chaque prière de deux Rak’a. Dans cette prière 7 Takbîrs doivent être dits dans la première Rak’a (une fois pour Takbîrat al-Ihrâm et 5 fois pour al-qunûts et une fois avant de s’incliner pour faire ar-rukû’), et 5 Takbîrs dans la seconde (4 fois pour al-qunûts et une fois avant de ar-rukû‘), et ils n’ont pas été rendus égaux dans chaque Rak’a parce qu’il est recommandé que la prière obligatoire commence par 7 Takbîrs, donc la première Rak’a a 7 Takbîrs. Et il y a 5 Takbîrs dans la seconde Rak’a, puisque Takbîrat al-Ihrâm pour toutes les prières pendant une journée sont 5 Takbîrs et parce que les Takbîrs dans chacun des deux Rak’as soient impairs».[11]
Règles et bonnes manières
Veille de l‘Aïd al-Fitr
Réciter l’invocation et le Coran et faisant la prière.
L’Imam Ali (a) a dit :
«Voyez si tu peux être assidu la veille de Aïd-el-Fitr, Aïd al-Adha, etc. et dans ces nuits récite des invocations et le Coran et fais beaucoup de prières».[12]
Dans la veille du premier jour de Shawwâl, il est recommandé de réciter l’invocation d’al-Istihlâl (lorsqu’on voit la nouvelle lune).[13]
La Zîyârat de l’Imam al-Husayn (a) est recommandé à la veille de Aïd-el-fitr.[14]
De faire la grande ablution est recommandée dans cette nuit. Il est raconté qu’il est recommandé de faire la grande ablution avant le coucher de soleil de la veille de Aïd-el-fitr, quand on découvre que c’est la veille de Aïd. Il est également rappoté de faire la grande ablution à la fin de la nuit de Aïd-el-fitr [15]
Selon la plupart des jurisconsultes des époques récentes, le temps obligatoire pour payer la Zakât al-Fitra est de début de la nuit de Aïd, jusqu’au midi du jour de Aïd-el-fitr. Certains considèrent son temps comme le lever du soleil de Aïd.[16]
Prière : l’Imam as-Sâdiq (a) cité de l’Imam Ali (a) :
«Qui fait les deux Rak’as de prière, à la première Rak’a dont il lit la Sourate al-Fâtiha une fois, et la Sourate at-Tawhîd mille fois et dans la seconde Rak’a, une fois la Sourate al-Fâtiha et une fois la Sourate at-Tawhîd, il ne demanderait rien à Dieu, à moins qu’il ne le recevra.[17]
En disant Takbîrs après les prières : (cité de Muawiya b. ‘Ammâr) j’ai entendu par l’Imam as-Sâdiq (a) qu’il a dit :
«Il y a des Takbîrs dans Aïd-el-fitr.
J’ai dit, quand ? Il a dit :
Après la prière du Maghrib de la veille de Aïd-el-fitr et après la prière du matin de Aïd-el-fitr et après la prière de Aïd-el-fitr. Et ensuite on cesse de dire le Takbîr. C’est la Parole de Dieu :
« لِتُکمِلُوا الْعِدَّةَ وَلِتُکبِّرُوا اللَّـهَ عَلَیٰ مَا هَدَاکمْ»
(2: 185); «Achevez cette période [de jeûne] ! Magnifiez Allah par [gratitude] qu’il vous a dirigés ! Peut-être serez-vous reconnaissants».[18].
Et le Takbîr est comme cela :
ألله أَکْبَرُ ألله أَکْبَرُ لا إِلَهَ اِلّا اللهُ وَ اللهُ أَکْبَرُ ألله أَکْبَرُ وَ للهِ الْحَمْدُ ألْحَمْدُ للهِ عَلَى مَا هَدَانَا وَ لَهُ الشُّکْرُ عَلَى مَا أَوْلانَا
«Allâhu akbaru, Allâhu akbaru, lâ ilâha illâ-llâhu, wa Allâhu akbaru, Allâhu akbaru, wa li-llâhi al-hamdu, al-hamdu li-llâhi ‘alâ mâ hadânâ, wa lahu ash-shukru ‘alâ mâ awlânâ.»
Dieu est plus Grand, Dieu est plus Grand, il n’y a de Dieu que Dieu, Dieu est plus Grand, Dieu est plus Grand, Et pour Dieu la Louange, et Louange à Dieu pour ce qu’Il nous a guidés, et pour Lui le Remerciement pour ce qu’Il nous a donné
Ibn Tâwûs, Iqbâl al-A’mâl, p 574
Ihya’ (animer cette nuit par la prière, l’invocation, la demande de pardon et la station dans la mosquée); l’Imam al-Kâzim (a) a dit, «Ali b. Abi Talib (a) a dit :
« Cela me fait plaisir que quiconque pendant l’année se libère (pour le culte) à quatre nuits : la veille de Aïd-el-fitr, la veille de Aïd al-Adha, la veille du 15 de Sha’bân et la veille du premier de Rajab.[19]
L’Imam al-Bâqir (a) a dit :
«mon père, Ali b. al-Husayn (a) est resté à la mosquée la veille de Aïd-el-fitr et a prié jusqu’au matin et a gardé la veille de nuit et a dit : Ô mon fils, cette nuit n’est pas moins importante que la Nuit d’al-Qadr«.[20]
Jour de Aïd-el-fitr
Parmi les actions recommandées de la journée de l’Aïd al-Fitr, il est recommandé de faire la grande ablution qui peut être faite après Fajr, mais il y a un désaccord sur le temps de cette action; avant de sortir pour la prière de l‘Aïd, la prière Zuhr ou le coucher du soleil étant la dernière fois qu’elle peut être faite.[21]
La prière de l‘Aïd est recommandée durant de l’occultation, mais pendant la présence des Imams (a), elle est obligatoire.[22]
Il est recommandé de manger quelque chose en particulier la date avant la prière de l‘Aïd al-Fitr.[23]
Dire les Takbîrs, selon les instructions est recommandé après la prière de Fajr au matin de l’Aïd et après la prière de l’Aïd.[24]
Il est interdit de jeûner le jour de l‘Aïd al-Fitr[25]. Il est recommandé de réciter l’invocation d’an-Nudba[26] et d’élargir les programmes d’alimentation de la famille.[27]
Voyager en ce jour, après le lever du soleil et avant la prière de l’Aïd (en cas d’obligation, pendant la présence de l’Imam (a)) est interdit, sinon il est déconseillé.[28]
A l’issue de la prière et pendant toute la durée de l’Aïd, les musulmans se saluent et s’étreignent avec la formule : « Taqabbalallah minna wa minkoum ! » (Que Dieu agrée vos œuvres et les nôtres !) et « Aïd Mubarak ! » (Que votre Aïd soit jour de bénédiction !).
Durant au moins trois jours, on assiste à des manifestations d’allégresse, échanges de congratulations entre tous les croyants, renforçant les liens de fraternité dans la communauté.
En outre, des présents sont remis aux enfants, des festins sont organisés ; des mets sont aussi donnés aux pauvres ou distribués aux voisins (sadaqat). Beaucoup décorent leur maison pour célébrer cette fête bénie. Dans les pays musulmans, mosquées et minarets s’illuminent la nuit et les psalmodies du Coran retentissent souvent dans la journée. Les musulmans profitent aussi de ce jour de fête pour rendre visite à leurs amis, aux malades, ainsi qu’à leurs proches.
Chaque famille effectue de grandes préparations pour accueillir les invités, et on dispose habituellement des plateaux de pâtisseries orientales diverses et variées partagées avec les voisins et la communauté locale avec du café et du thé. Beaucoup décorent leur maison pour célébrer cette fête bénie. Les enfants apprécient particulièrement cette fête, synonyme pour eux de jouets, d’argent ou de cadeaux offerts par les adultes. Des appels téléphoniques sont faits à la famille et aux amis éloignés et des cartes de vœux colorées sont parfois envoyées à cette occasion.
Spirituellement, pour les musulmans, la fête de l’Aïd el-Fitr constitue également un moment pour l’autoévaluation du mois passé. Il permet de dresser un bilan des bonnes actions accomplies (ou des mauvaises) et des changements opérés en son for intérieur. Le fidèle regarde alors le futur avec le même niveau d’engagement et de détermination pratiqués pendant le mois sacré de Ramadan. La deuxième fête de l’islam est censée marquer la réconciliation entre croyants et le pardon mutuel.
Notes:
- Ibn Manzûr, v5, p 55
- Ibn Manzûr, v5, p55
- Sayyid b. Tâwûs, al-Iqbâl bi A’mâl al-Hasana, vol 1, p 33-35
- Âmulî, Misbâh al-Hudâ, vol 8, p 384
- Al-‘Allâma Tabâtabâ’î, al-Mîzân, vol 20, p 269
- Cheikh al-Kulaynî, al-Kâfî, vol 7, p 650
- Al-Muhaddith an-Nûrî, Mustadrak al-Wasâ’il, vol 6, p 154
- Nahj al-balâgha, maxime 428
- Cheikh as-Sadûq, Man Lâ Yahduruhu al-Faqîh, vol 2, p 174
- Traduction de Blachère
- Cheikh as-Sadûq, Man Lâ Yahduruhu al-Faqîh, vol 1, p 552
- Cheikh at-Tûsî, Misbâh al-Mutahajjid, p 589-590, 1418 H
- Cheikh al-Mufîd, Masârr ash-shî‘a, P 29
- Sayyid b. Tâwûs, al-Iqbâl bi A’mâl al-Hasana, vol 1, P 464
- Sayyid b. Tâwûs, al-Iqbâl bi A’mâl al-Hasana,vol 1, p 457
- Yazdî, ‘Urwat al-Wuthqâ, vol 4, p 222
- Sayyid b. Tâwûs, al-Iqbâl bi A’mâl al-Hasana, vol 1, p 461
- traduction de Blachère
- Cheikh at-Tûsî, Misbâh al-Mutahhajid, p 589
- Sayyid b. Tâwûs, al-Iqbâl bi A’mâl al-Hasana, vol 1, p 465
- Âmulî, v7, p86
- Najafî, v11, p332-333
- Najafî, v11, p377
- Najafî, v11, p378 et 382
- Najafî, v16, p324
- Ibn Tâwûs, p604
- Kulaynî, p155
- Kulaynî, p155