- Islam
- Le Saint Coran
- Prophète et Ahl-ul-Bayt (P)
- À propos d’Ahl al-Bayt (P)
- L’Imam Ali (P)
- La vénérée Fatima Zahra (P)
- L’Imam Hassan (P)
- L’Imam Hussein (P)
- L’Imam al-Sajjad (P)
- L’Imam al-Baqir (P)
- L’Imam al-Sadiq (P)
- L’Imam al-Kadhim (P)
- L’Imam al-Ridha (P)
- L’Imam al-Jawad (P)
- L’Imam al-Hadi (P)
- L’Imam al-Askari (P)
- L’Imam al-Mahdi (P)
- Les prophètes d’Allah
- Les imamzadehs honorés
- Hadiths thématiques
- Al -Shia
- À propos du Chiisme
- Histoire du chiisme
- Géographie chiite
- Les chiites dans les hadiths
- Gouvernements chiites
- Les particularités du chiisme
- Rationalisme
- L’Imâmat et l’Obéissance envers Ahlul-Bayt
- Le refus de l’injustice
- Compassion et bienveillance
- L’ijtihâd
- Éthique et mysticisme
- À propos de l’éthique
- Les vertus moraux
- Les vices moraux
- Mysticisme et Spiritualité
- Culture et civilisation chiites
- Tafsïr et les sciences du Coran
- Hadithologie
- Jurisprudence et Ilm Oṣûl al-fiqh
- Histoire 23
- Éthique et mystique
- dogme
- Littérature
- Sciences expérimentales
- L’art et l’architecture
- Centres scientifiques
- Mosquées
- Personnalités
- Les Érudits religieux
- Les poètes
- Les convertis
- Orientalistes
- Scientifiques
- Personnalités du rapprochement
- La famille et la société
- L’institution Familiale
- Femme et Hidjab
- Droits et devoirs des parents
- Droits et devoirs des époux
- Droits et devoirs des enfants
- Conflits familiaux
- Éducation islamique
- Mode de vie
- Sectes et religions
- Le besoin humain de religion
- Critique du pluralisme
- Religions Généralités
- Étude comparative des religions
- L’Islam et les autres religions
- L’athéisme
- Judaïsme
- Christianisme
- Zoroastrisme
- Bouddhisme
- Hindouisme
- Bahaïsme
- Autres religions
- Sectes Généralités
- Étude comparative des Sectes
- Chiisme et les autres sectes
- Sunnite
- Wahhabisme
- Ismaélisme
- Soufisme
- Critique du faux mysticisme
- Critiques de Pensées
- Frères musulmans
- Takfirisme
- Le rapprochement des écoles islamiques
- Questions et réponses
- Nos questions
- Dogmatique 221
- Historique 123
- Hadith 123
- Coranique 123
- Dogmatique 123
- Réponses aux ambiguïtés 123
- Historique 123
- Hadith 123
- Coranique 123
- Juridique 123
- Juridique 123
- Temps d'étude: 14 minutes
- 0 Avis
Activités scientifiques et culturelles
La naissance et le martyr
Imam al-Hâdî (a) Abu al-Hasan Ali b. Muhammad al-Jawâd b. Ali b. Mûsâ (a), est le fils de l’Imam al-Jawâd (a) et le dixième Imam des chiites duodécimains. Il est connu sous le nom de l’Imam Hâdî (a), Imam Ali Naqi (p) naquit au milieu du mois de Dhi Hajjah de l’an 212 de l’hégire à Saria (près de la Médine).
Son père était Imam Muhammad Taqi (p) et sa mère s’appelait Samaneh.
Son titre est Abalhassan et ses appellations sont Taqi, Hâdi, Alim, Faqih, Amin, Motamin, Tayyib, Mutawakkil, Askari et Nadjib. Imam Hâdi (p) s’appelait aussi Abalhassan Thalith. Il fut pendant 34 ans, l’Imam des chiites (entre 220 H. et 254 H).
Il a passé la plupart du temps de son imamat à Samarra sous la surveillance directe des califes de l’époque. La période de son imâmat fut contemporaine avec le règne de plusieurs califes abbassides dont Al-Mutiwakkil al-Abbasi.
De nombreux hadiths sur les thématiques théologiques (notamment tashbih et tanzih, jabr et ikhtiyâr), doctrinaux, exégétiques, juridiques et morales ont été rapportées de l’Imam al-Hâdî (a).
Il existe également un très beau texte de l’invocation, intitulé la Zîyârat al-Jâmi’at al-Kabîra, comprenant un ensemble de base doctrinale et imâmologique, rapporté de lui. Un autre texte nommé al-Ghadîrîyya est également attribué à lui. L’Imam al-Hâdî (a) entretenait ses relations avec les chiites par l’intermédiaire d’un ensemble de wakîl (représentant) que l’on nommait l’assemblé de la représentation. Parmi ses compagnons proches on peut mentionner : ‘Abd al-‘Azim al-Hasanî, ‘Uthmân b. Sa’îd, Ayyûb b. Nûh, al-Hasan b. Rashid, et lal-Hasan b. Ali an-Nasir.
D’après certaines narrations, il fit son passage le trois du mois de Radjab de l’an 254 de l’hégire dans la ville de Samarra où il fut enterré. A l’époque, il avait 42 ans dont huit ans passés en compagnie de son père et la période de son Imamat fut 33 ans.[1]
Son tombeau est situé à Samarra, dans un lieu nommé al-Haram al-‘Askarîyyîn (signifiant les deux ‘Askarî, puisque lui et son fils sont enterrés tous les deux-là).
Les preuves de son Imamat
Il a précédemment été dit que pour prouver l’authenticité de chaque imam, on peut utiliser des preuves et des raisonnements divers dont les uns sont ceux qu’un Imam exprime pour son successeur. Ici, on s’en tient à énumérer ces preuves :
Ismaïl bin Mehran a dit d’avoir adressé cette parole à Son Eminence Abu Jafar (p) dans son premier voyage à Bagdad : Que je sois un sacrifice pour vous ! J’ai peur qu’il vous une chose dans ce voyage. Qui sera l’imam d’après vous ? Son Eminence se tourna vers moi et dit : Ce dont tu as peur n’arrivera pas cette année.
Je me suis rendu chez lui à l’époque où Al-Mutassam le convoqua à Bagdad pour lui dire : On vous emmène à Bagdad, qui sera donc l’imam d’après vous ? Son Eminence pleura tellement que sa barbe fut mouillée et il dit : Maintenant, il y a le péril. L’imam passera après moi à mon enfant Ali.[2]
Kheirani a transmis cette parole de son père : Pour accomplir une mission, je tenais compagnie de Son Eminence Abu Jafar (p). Ahmad bin Issa Ashâri venait chaque nuit, à l’approche du bon matin, pour prendre des nouvelles de l’état de santé de Son Eminence Abu Jafar. On avait plané que si l’envoyé de Son Eminence Abu Jafar venait voir mon père, Ahmad bin Issa se levait pour qu’ils puissent parler en privée.
Kheirani a dit : Dans une de ces nuits où l’envoyé de Son Eminence Abu Jafar (p) entra chez mon père, moi et Ahmad bin Muhammad sommes sortis pour qu’ils puissent parler en privée. Ahmad marchait en écoutant leurs paroles. L’envoyé de Son Eminence s’adressa à mon père : Ton Seigneur te salua et dit : Ma mort s’approche. L’Imamat passera à mon enfant Ali. Vous aurez les mêmes devoirs à son égard que jusqu’ici envers moi.
L’envoyé d’Imam sortit. Ahmad bin Issa retourna et dit à mon père : Quel était le message de l’envoyé d’Imam ? Il dit que c’était bénéfique. Ahmad dit : J’ai tout entendu. Et puis, il a raconté tout ce qu’il avait entendu. Mon père dit : Tu as commis une chose interdite ! Ne sais-tu pas que le Coran a dit : N’espionnez jamais ? Maintenant que tu as entendu la parole, tiens-la dans ta mémoire car on en peut-être aura un jour besoin, mais n’en parle à personne.
Kheirani dit : Le matin du même jour, mon père copia le message de Son Eminence Abu Jafar (p) dans dix versions, confiant chacune chez l’un des compagnons. Il dit : Si ma mort survient, ouvrez les lettres et agissez d’après les commandes contenues.
Mon père a dit : Quand Son Eminence Abu Jafar (p) fit son passage, je n’ai pas sorti de chez moi jusqu’à ce que j’aie appris que les séniors de la famille sont réunis chez Muhammad ibn Faradj pour parler la question de l’Imamat. Muhammad ibn Faradj me transmit ces savoirs et sollicita que j’aille aussitôt à sa rencontre. J’ai monté à mon cheval pour me rendre chez Muhammad ibn Faradj. Il y avait chez lui, un groupe des séniors discutant les moyens de faire le contact avec l’Imam. La plupart d’entre eux, doutaient sur la question. Je me suis adressé à ceux chez qui j’avais confié une copie du message d’Imam pour dire : Apportez les lettres. Ils apportèrent. Je me tourné vers la foule présente : C’est un message que Son Eminence Abu Jafar (p) m’a commandé de vous transmettre. Certains ont dit : Si seulement il y avait un autre pour authentifier vos paroles. J’ai dit : Par hasard, le Dieu Eminent en a préparé les moyens. Abu Jafar Ashâri a aussi entendu ce message et il peut attester. Demandez-le-lui. Les présents ont demandé cette chose à lui, mais Abu Jafar refusa d’apporter son témoignage. Je l’ai invité à un Mubahala (maudire mutuellement pour que le fautif perde) mais il eut peur de Mubahala et dit : Oui, j’ai aussi entendu ce message, mais je voulais le garder pour moi car ce serait un honneur pour moi en tant qu’un homme arabe et que vu le Mubahala, j’ai décidé de ne plus le cacher. Après la fin de ces choses, tout le monde fut d’accord avec Son Eminence Abalhassan.
Cheikh Mofide (Que Dieu Bénisse) a écrit, après avoir raconté l’histoire ci-dessus : Il existe abondamment de choses à dire sur cette question. Il sera long à écrire s’il faut tout raconter. L’accord parmi les compagnons sur l’Imamat d’Abalhassan (p) et l’absence d’autres prétendants nous enlève le besoin d’apporter d’avantage de témoignages.[3]
Saqr ibn Abidalf a dit d’avoir entendu de Son Eminence Abu Jafar Muhammad bin Ali (p) : L’Imam d’après moi sera mon fils Ali. Sa commande sera comme la mienne et sa parole ma parole et il faut se soumettre à lui comme vous aviez l’habitude de m’entendre. Après lui, l’Imamat arrivera à son fils Hassan.[4]
Muhammad bin Uthman Koufi a dit d’avoir adressé cette parole à Son Eminence Abu Jafar (p) : S’il vous arrive (à Dieu ne plaise) un accident, à qui devrons-nous nous référer ? Il dit : A mon fils Abalhassan. Puis, il dit : Il arrivera bientôt un temps dur. J’ai demandé : Où est-ce qu’il faut aller pendant ce temps ? Il me dit : En Médine. J’ai demandé : En quelle ville de Médine ? Il répondit : En la Médine du Prophète.[5]
Umayya bin Ali Qeïssi a dit d’avoir adressé cette parole Abu Jafar le second (p) : Qui sera votre successeur ? Il dit : Mon fils Ali. Puis, il ajouta : Il y aura bientôt un temps de difficultés surprenantes.[6]
Muhammad bin Ismaïl bin Yazâ a transmis cette parole de Son Eminence Abu Jafar (p) : L’Imamat passera à mon enfant Abalhassan, bien qu’il ait sept ans. Puis, il ajouta : Oui, de sept ans et encore moins comme il était tel pour Jésus.[7]
Haroun bin Fazl a dit : J’ai rencontré Abalhassan (p) au jour de la mort de son père. Il m’a dit : A Dieu nous sommes et à lui nous retournons. Mon père Abu Jafar (p) a fait son passage. J’ai demandé : Comment savez-vous qu’il a fait son passage ? Il dit : J’ai senti une certaine modestie sans précédente envers Dieu Eminent.[8]
Un groupe d’habitants d’Ispahan comme Abulabbas, Ahmad bin Nazr et Abu Jafar Muhammad bin Alavieh, ils ont dit qu’il y avait un homme chiite en Ispahan nommé Abdalrahman à qui on a demandé : Pourquoi as-tu accepté l’Imamat d’Ali Naqî parmi tous les prétendants ? Il dit d’avoir constaté une chose chez lui qui fut une preuve consolidant sa foi : J’étais un homme pauvre mais téméraire au moment de parler. Les habitants d’Ispahan m’ont confié en compagnie d’un groupe, la mission de porter plainte chez Mutawakil le calife. Un jour quand j’étais chez le calife, celui-ci ordonna qu’un certain Ali bin Muhammad-Ridha se présente. J’ai demandé à quelqu’un qui était cet homme qu’on a convoqué, ayant l’impression qu’on avait l’intention de le tuer. Il dit : Cet homme est un Alawite dont les apostats croient à l’imamat. Je me suis dit : Je reste ici-même pour connaître cet homme.
Entre temps, Ali bin Naqî arriva, monté sur un cheval. La foule lui a ouvert un passage, le regardant. Dès que je l’ai vu, j’ai senti dans mon cœur une certaine affection pour lui, priant Dieu de le débarrasser du mal qui allait lui arriver de Mutawakil. Quand il passait près de moi, il me regarda et me dit : Dieu accepta ta prière ; ta vie sera longue et tu auras abondamment de biens et d’enfants.
De ces mots, j’ai eu un frisson mais je n’ai rien déclaré à mes compagnons.
Puis, j’ai retourné à Ispahan. J’ai eu des biens foisons. Seulement dans ma maison, je possède des biens équivalents d’un millions drachmes, à part ma richesse en dehors de la maison. Dieu m’a accordé dix enfants. Maintenant, j’ai soixante-dix ans et quelques. Je crois à l’Imamat d’un homme qui savait ce qu’il y avait dans mon cœur et dont Dieu a accepté la prière à mon encontre.[9]
Califes de son époque
L’Imam al-Hâdî (a) fut l’Imam des chiites pendant 33 ans, entre l’an 220 H et l’an 254 H[10]. Pendant ce temps plusieurs califes abbassides régnèrent. Le début de son imamat fut contemporain avec le califat d’al-Mutasim, et la fin de son imamat, avec le califat d’al-Mutazz[11]. Mais Ibn Shahrâshûb écrit que la fin de l’imamat de l’Imam al-Hâdî (a) fut contemporain avec le califat d’al-Mutamid al-Abbassi[12].
Ali b. Muhammad, le dixième Imam des chiites, passa 7 ans de son imamat sour le règne d’al-Mutasim al-Abbassi. Selon les rapports historiques, pendant cette période, al-Mutasim était moins dur avec les chiites et plus flexible avec les Alaouides, en comparaison avec la période de l’Imam al-Jawâd (a). Ce changement d’attitude, aurait été dû à l’amélioration économique et la réduction des révoltes des Alaouides[13].
Imam al-Hâdî (a) passa aussi 5 ans de son Imamat sous le règne d’al-Wathiq, 16 ans sous le règne d’al-Mutiwakkil, 6 mois sous le règne d’al-Mustansir, 4 ans sous le règne d’al-Mustain et 2 ans sous le règne d’al-Mutazz[14].
Communications avec les chiites
L’Imam al-Hâdî (a) entretenait ses relations avec les chiites à travers des lettres et un réseaux de ses représentants qu’on appelait l’Organisation de la wikâlat.
Selon Ja’faryân durant l’époque de l’Imam al-Hâdî, la ville de Qom était le foyer le plus important des chiites iraniens, et il y avait des relations très solides entres les chiites de Qom et les Imams (a)[15].
Muhammad b. Dâwûd al-Qummî et Muhammad Talha étaient des représentants qui rassemblaient les lettres, les cadeaux et les Khums des chiites de Qom et de son alentour et les transmettaient à l’Imam al-Hâdî (a)[16].
Durant l’Imamat de l’Imam al-Hâdî (a), malgré la répression des abbassides, l’Imam al-Hâdî (a) avait une bonne relation avec les chiites de l’Irak, de l’Egypte, de Yemen, etc.
Selon Ja’fariyân, les représentants de l’Imam jouaient aussi des rôles dans la résolution des problèmes juridiques et théologiques des gens, et dans la confirmation de l’Imamat de l’Imam suivant[17].
Ali b. Ja’far al-Hamânî, Abû Ali ar-Râshid et Hasan b. ‘Abd Rabba et son fils Ali (selon certains rapports) faisaient également parties des représentants de l’Imam al-Hâdî (a)[18]. Selon certains rapports de Muhammad b. Umar al-Kashshî, le savant de la science des Rijâl chiite du 4e siècle de l’hégire, Ahmad b. Is’hâq était aussi l’un des représentants de l’Imam al-Hâdî (a).[19]
Compagnons et les rapporteurs de Hadiths de l’Imam
Selon Cheikh at-Tûsî, le nombre d’étudiants de l’Imam al-Hâdî (a) et de ceux qui ont rapporté de ses paroles dans différentes sciences islamiques, a dépassé 185 personnes[20]. Ci-dessous, quelques uns des étudiants célèbres de l’Imam (a) sont mentionnés :
Abd al-‘Azîm al-Hasanî: Selon Cheikh at-Tûsî, Abd al-‘Azîm al-Hasanî, dont la lignée arrive à l’Imam al-Hasan al-Mujtabâ (a) par quatre générations, était un des compagnons de l’Imam al-Hâdî (a) et de l’Imam al-‘Askarî (a). Toutefois dans certains ouvrages, il est considéré comme l’un des compagnons de l’Imam al-Jawâd (a) et de l’Imam al-Hâdî (a).
Abd al-‘Azîm était un érudit pieux en fiqh, digne de confiance de l’Imam al-Hâdî (a). Abu Hamid ar-Razi a dit :
” A Samarra, je suis allé voir l’Imam al-Hâdî (a) et lui ai posé des questions sur ce qui est permis et interdit et il m’a répondu. Quand j’ai voulu lui dire au revoir, il (a) m’a dit :
” Ô Hamid ! Si tu as une question religieuse dans la vie, demande à Abd al-‘Azîm dans ta région, et transmets-lui mes salutations.
Uthman b. Sa’îd : Uthman b. Sa’îd est devenu l’élève de l’Imam al-Hâdî (a) à l’âge de 11 ans et avait évolué si rapidement que l’Imam al-Hâdî (a) l’a mentionné comme son Thiqa et son Amin (digne de confiance).
Ayyûb b. Nûh: Ayyûb b. Nûh était une personne digne de confiance de l’Imam et avait un grand statut en terme de piété ; les savants de Rijal l’ont compté parmi les justes serviteurs de Dieu. Il était le représentant de l’Imam al-Hâdî (a) et de l’Imam al-‘Askari (a) et a rapporté de nombreux hadiths de l’Imam al-Hâdî (a).
Al-Hasan b. ar-Râshid: Al-Hasan b. ar-Râchid, dont le Kunya était Abu Ali, fut l’un des compagnons de l’Imam al-Jawâd (a) et de l’Imam al-Hâdî (a) et occupa une position importante auprès d’eux. Cheikh al-Mufîd le considérait parmi les éminents érudits du fiqh et les grandes personnalités références religieuses, et il n’y avait aucun doute à leur sujet.
En discutant des représentants des Imams (a), Cheikh at-Tûsî a mentionné al-Hasan b. ar-Râshid comme le représentant de l’Imam al-Hâdî (a) et a mentionné les lettres de l’Imam (a) qui lui étaient adressées.
Al-Hasan b. Ali an-Nâsir : Il est également connu sous le nom d’al-Hasan al-Utrush. Cheikh at-Tûsî le comptait parmi les compagnons de l’Imam al-Hâdî (a). Il était le grand-père de Sayyid al-Murtadâ du côté maternel. En ce qui le concerne Sayyid al-Murtadâ a dit :
” Sa position et son importance dans le savoir, la piété et le fiqh sont plus brillants que le soleil. C’est lui qui a répandu l’islam à Deylam pour que, par son intermédiaire, les gens soient sauvés de l’ignorance et qu’ils soient guidés à la vérité par son appel. Ses grands attributs et ses vertus sont très grands.
L’Imam al-Hadi : Une vie saturée de science et de Jihad face à la déviance
L’Imam al-Hadi a mené sa vie dans une activité intense centrée sur la culture islamique. Il enseignait et même les savants étaient parmi ses élèves. On dit que ceux qui transmettaient ses connaissances étaient au nombre de cent quatre-vingt transmetteurs environ.
Un transmetteur, on le sait, c’est quelqu’un qui, à l’époque, occupait une place avancée. Les historiographes comptaient, parmi ses compagnons les plus proches, Ahmad Ibn Hamza Ibn Alliasa’, Sâlih Ibn Muhammad al-Hamdânî, Muhammad Ibn Jazâl al-Jammâl, Ya’qûb Ibn Yazîd, le scribe, Abû al-Hussein Ibn Hilâl, Ibrâhîm Ibn Ishâq, Khayrân, le serviteur et an-Nadr Ibn Muhammad al-Hamdânî.
On compte parmi ses représentants, Jaa’far Ibn Sahl as-Saql et parmi ses compagnons, Dâwûd Ibn Zayd, Abû sulaymân Zinjân, al-Hussein Ibn Muhammad al-Madâ’inî, Ahmad Ibn Ismâ’îl Ibn Yaqtîn, Bishr Ibn Bashshâr an-Nayshâbûrî ash-Shâdhânî, Salîm Ibn Ja’far al-Marûzî, al-Fath Ibn Yazîd al-Jurjânî, Muhammad Ibn Sa’îd Ibn Kulthûm, Mu’âwiya Ibn Hakîm al-Kûfî, ‘Alî Ibn Ma’bad al-Baghdâdî et Abû al-Hassan Ibn Rajâ al-‘Abratâ’î.
L’Imam était actif dans la vie des gens ; il observait et faisait face à toutes les déviations qui surgissaient dans la réalité islamique, car la charge des prophètes, des waliyy et des savants de tous les temps est d’étudier de près toutes les lignes qui apparaissent dans la culture et dans la réalité islamique afin de corriger les erreurs et de redresser les déviations avec les moyens fixés par Dieu, le Très-Haut, dans Son Livre, c’est-à-dire par la sagesse et la meilleure exhortation, par la discussion la plus courtoise.
L’Imam al-Hadi (p) a fait face à beaucoup de problèmes intellectuels qui s’étaient imposés sur la mentalité musulmane et qui l’avaient fait dévier loin du droit chemin. A son époque a sévi le problème de ceux qui prônaient le déterminisme, un dogme selon lequel Dieu aurait déterminé les actions des hommes et que ceux-ci ne sont pas libres d’obéir ou de désobéir car, selon les tenants de ce dogme, l’obéissance et la désobéissance sont déterminées par Dieu.
Il y avait aussi le dogme du libre arbitre selon lequel Dieu, le Très-Haut, aurait mandaté Ses créatures de gérer le monde après les avoir créées et s’être isolé loin d’eux, ou qu’Il aurait mandaté certaines de Ses créatures, dans le sens où Dieu aurait créé les hommes et qu’Il a laissé aux prophètes, par exemple, le soin de gérer les affaires du monde. Selon ce dogme, Dieu n’intervient pas dans les affaires des hommes, mais Il les soumet à Sa puissance, à Sa prééminence et à Ses décrets de sorte à ce qu’ils ne s’écartent pas de Son pouvoir.
Les tenants de ces deux dogmes vivaient, de toute apparence, en dehors de Médine, puisque l’Imam al-Hadi (p) leur a envoyé une lettre où il a expliqué ce dont il s’agissait vraiment en leur prouvant au moyen de preuves rationnelles et de transmission la fausseté, à la fois, des deux dogmes du déterminisme et du libre arbitre. Il les a appelés à être droits en suivant la ligne de Dieu, à Lui la Grandeur et la Gloire. Il a fait face également aux extrémistes qui avaient tenté de faire circuler leurs mythes à travers la mentalité publique, surtout que beaucoup de mentalités en présence dans la société sont du genre simple et naïf qui, partout et de tout temps, acceptent tout.
L’Imam al-Hadi (p) dit dans cette lettre :« De la part d‘Alî Ibn Muhammad, que la paix de Dieu, Sa miséricorde et Ses bénédictions soient sur vous et sur ceux qui suivent la guidance. J’ai reçu votre missive et compris ce que vous dites au sujet de votre désaccord en ce qui concerne votre religion. J’ai appris que vous polémiquez au sujet de la prédestination et au sujet de ceux qui, parmi vous, prônent le déterminisme ou le libre arbitre. J’ai appris que vous vous êtes divisés et opposés et que l’animosité est apparue parmi vous. Vous m’avez demandé de vous éclairer sur ces questions et j’ai appris ce que vous me demandez…
Pour ce qui est du déterminisme qui réduit à l’erreur celui qui le prône, il consiste dans la prétention selon laquelle Dieu, à Lui la Grandeur et la Gloire, oblige les créatures de désobéir et les punit s’ils désobéissent. Ceux qui prônent ce dogme sont injustes envers Dieu. Et ils contredisent Dieu qui dit : « Ton Seigneur n’est injuste envers personne »(Coran XVIII, 49), qui dit : « Cela par ce qu’auront avancé tes mains, car Dieu n’est pas injuste envers les serviteurs » (Coran XXII, 10) et qui dit : « Dieu n’est nullement inique envers les hommes. C’est à leur propre encontre que les hommes le sont » (Coran X, 44).
Beaucoup d’autres Versets vont dans le même sens. Celui qui prétend qu’il est obligé de commettre des péchés ne fait que faire porter à Dieu la responsabilité de ses fautes et, le faisant, il devient injuste envers Dieu ; celui qui est injuste envers Dieu est injuste envers Son Livre, et celui qui est injuste envers le Livre de Dieu est mécréant du commun accord de la Nation.
Quant au libre arbitre que rejette l’Imam as-Sâdiq (p) et dont les tenants sont considérés par lui comme étant dans l’erreur, il est celui qui s’exprime dans la thèse qui dit que Dieu aurait donné aux serviteurs la liberté de choisir Ses directives mais qu’Il les abandonnés par la suite.
Cette thèse est riche de notions si l’on cherche à bien la discuter, et les Imams de la Famille dirigée (p) ont dit autre chose. Ils ont dit que si Dieu avait donné aux serviteurs la liberté dans le sens de l’abandon, il Lui incombe d’accepter ce qu’ils auraient choisi et de les en récompenser, mais aussi de ne pas les châtier pour leurs méfaits.
Celui donc qui prétend que Dieu, le Très-Haut, donne aux serviteurs le mandat de Ses directives, affirme qu’Il est impuissant et l’accule à accepter tout ce qu’ils font en matière de bien ou de mal annulant, du même coup, Ses directives et Ses promesses du fait qu’ils prétendent qu’ils sont mandatés par Lui, car celui qui est mandaté agit selon sa propre volonté : Il ne lui est pas interdit de choisir la foi ou la mécréance.
Celui qui adopte le libre arbitre ainsi compris, annule tout ce que nous venons de dire en matière de directives et de promesses divines et c’est lui qui est désigné par le Verset qui dit : « Ne croiriez-vous qu’à une portion de l’écrit, en en déniant le reste ? Ceux d’entre vous qui commettent cela n’auront pour récompense que la tribulation dans la vie d’ici-bas et d’être au Jour de la Résurrection renvoyé au tourment le plus sévère ; Dieu n’est pas inattentif à ce que vous commettez » (Coran II, 85), Il est tellement plus haut que ce que disent ceux qui adoptent la thèse du libre arbitre.
Nous disons plutôt que Dieu, à Lui la Grandeur et la Gloire, a créé la créature par son pouvoir et lui a donné le pouvoir de Lui rendre culte par Son pouvoir. Il lui a donné Ses directives comme Il le veut et Il accepte le fait qu’elle en consent.
Il lui a déconseillé de Lui désobéir tout en lui promettant la punition, c’est Lui qui choisit ce qu’Il veut, Il récompense et punit comme Il le veut ceux qui Lui obéissent ou désobéissent, car Il est parfaitement juste, équitable et sage.
Ses preuves sont absolument évidentes lorsqu’Il avertit, c’est Lui qui élit celui qu’Il veut parmi Ses serviteurs afin de transmettre Son Message et de présenter Ses preuves à Ses serviteurs. Il a choisi Muhammad (P) et l’a envoyé pour porter Ses Messages à Ses créatures ».
Notes:
1-Behar al-Anwar, V50, P102.
2- Kafi, V1, P497. Al-Irshad, V2, P297. Behar al-Anwar, V50, P113. Al-Fusul al- Muhimmah, P259. Matalib al-Suul, V2, P144.
3- Al-Irshad, V2, P298.
4- Kafi, V1, P324. Al-Irshad, V2, P300.
5- Behar al-Anwar, V50, P118.
6- Ithbat al-Wathiah, P193.
7- Ithbat al-Alhida, V6, P209.
8- Idem, P211.
9- Behar al-Anwar, V50, P138.
10-Cheikh al-Mufîd, al-Irshad, vol 2, p 297, 1413 H ; at-Tabrisî, I’lâm al-Warâ, vol 2, p 109, 1417 H
11-At-Tabrisî, I’lâm al-Warâ, vol 2, p 109, 1417 H
12-Ibn Shahrâshûb, Manâqib Âl Abî Tâlib, vol 4, p 401, 1379 H
13-Jâsim, Târîkh Sîyâsî Ghiybat Imam Davâzdahum, p 81, 1376 HS
14-At-Tabrisî, I’lâm al-Warâ, vol 2, p 109-110, 1417 H
15-Ja’farîyân, Hayâti Fikrî Sîyâsî Imâmâni Shî’a, p 654
16-Atârudî, Musnad al-Imam al-Hâdî (a), p 45, 1410 H
17-Ja’farîyân, Hayâti Fikrî Sîyâsî Imâmâni Shî’a, p 631
18-Jabbârî, Sâzimân Vikâlat, p 513-514 et 537, 1382 HS
19-Jabbârî, Sâzimân Vikâlat, p 650, 1382 HS
20-Cheikh at-Tûsî, ar-Rijâl, p 378, 1415 H