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L’anniversaire de la naissance l’Imam Hassan Mujtabâ(p)
Quinze Ramadan l’anniversaire de la naissance l’Imam Hassan Mujtabâ(p)
L’Imam Hassan Mujtabâ (p) est né à Médine la première moitié du mois de Ramadân en l’an 3 de l’hégire. Ses père et mère étaient respectivement ‘Ali ibn Abî Tâlib (p) et Fatima (s), la fille du Prophète Muhammad (P).
Nom, titre, surnom
Le nom « al-Hasan » en arabe signifie (bon = qui est d’une qualité satisfaisante).
Le prophète (s) le nomma al-Hasan[1]. Selon certains hadiths ce fut Dieu qui ordonna de le nommer al-Hasan[2].
Les noms d’al-Hasan et d’al-Husayn équivalent à Shabbar et Shabîr (ou Shabbîr)[3], qui furent les noms des fils d’Aaron (a)[4], le frère du Prophète Moïse (a) qui n’avaient pas de précédent pour le peuple arabe avant l’islam[5].
Ses titres étaitent Abû Muhammad et Abu al-Qâsim[6].
Il est mentionné quelques surnoms pour lui comme :
al-Mujtabâ (élu)
Sayyid
Zakî (vertueux)[7].
Il y a des surnoms qui sont communs entre l’Imam al-Hasan (a) et l’Imam al-Husayn (a) y compris :
Sayyid shabâh Ahl al-Jannat (Maîtres des jeunesses du Paradis)
Rayhânat an-Naby (Fleur du Prophète (s))[8]
et Sibt (petit-fils)[9].
Dans un hadith, le prophète (s) dit :
al-Hasan est un des Asbât[10] (c’est à dire : celui qui est l’Imam et Naqîb (chef), le descendant des prophètes (a) et choisi par Dieu[11])
Lors de sa naissance, l’Envoyé de Dieu (P) a dit à Asmâ’ bint ‘Amîs et Ummi Salamah :
« Lorsque le fils de Fatima est né, chantez l’appel à la Prière (adhân) dans son oreille droite et l’introït (iqâmah) dans son oreille gauche. Restez-là jusqu’à ce que je vienne ! »
Lorsque le Prophète (P) est arrivé, il a coupé le cordon ombilical du nouveau-né et versé de sa salive dans sa bouche. Puis il a dit :
« Ô mon Dieu ! Je prends refuges auprès de Toi contre le Satan le Lapidé. »
Il a dit ensuite : « Appelez-le Hassan. » Il a ordonné de sacrifier un mouton[12] et d’offrir sa viande aux pauvres.
Non seulement le Prophète (P), ‘Ali (p) et la Dame Fatima (s), cette heureuse naissance a aussi contenté toute la famille du Prophète (P).
L’Imam Hassan (p) habitait chez son grand-père, l’Envoyé de Dieu (P), pendant sept ans et quelques mois.
Après son père, il est devenu Imam alors qu’il avait 37 ans. La durée de son califat (après la mort en martyre de l’Emir des Croyants (p) jusqu’à l’accord de paix avec Mu’âwîyah) était de six mois et trois jours.
En l’an 41 de l’hégire, il a dû signer un accord de paix avec Mu’âwîyah. Puis, il est rentré de Koufa à Médine où il a passé dix ans. Il est mort en martyre le 28 du mois de Safar de l’an 50 de l’hégire, et son saint corps a été enterré au cimetière de Baqî’ à Médine.
Il est écrit au sujet de son décès que Mu’âwîyah a envoyé mille dirhams à Ja’dah (épouse de l’Imam (p)) pour qu’elle empoisonne celui-ci. Mu’âwîyah lui a promis de l’épouser à son fils Yazîd. Et elle a accepté cette proposition.[13]
La présence du Prophète dans la personne et la personnalité de l’Imam al-Hassan al-Mojtabã
” Le Messager de Dieu a veillé sur l’Imam al-Hassan avec ses yeux et son cœur, car il était un morceau de son existence, une brillance de son âme et un portrait qui le décrivait et l’exprimait. Il l’a entouré d’un tel amour et d’une telle tendresse qu’il fut la pureté même, qu’il se dépouilla de toute tendance à la brutalité, que la clémence devint la plus saillante de ses qualités, et la philanthropie le plus sublime de ses sentiments ” M. J. Fadhlallah
L’Imam al-Hassan perdit son grand-père à l’âge de 8 ans. Le Prophète n’aura donc veillé sur son petit-fils que pendant la phase de sa première enfance.
Mais la présence active du Messager tout au long de cette phase importante de son éducation joua un rôle primordial dans la formation de sa forte personnalité, dans la noblesse de son caractère, dans la perfection de sa conduite islamique.
En effet, la passion, l’affection et la tendresse presque anachroniques – à l’époque – que le Prophète manifesta envers l’Imam s’avérèrent être non seulement la simple expression de l’amour naturel d’un grand-père envers son premier “fils” ou descendant, mais elles traduisirent surtout la volonté du Messager d’assurer à ce dernier une éducation exemplaire.
On peut dire à cet égard que bien avant les psychologues et les éducateurs modernes, l’Islam avait attiré l’attention sur l’importance de la phase de la première enfance dans la formation et l’équilibre de la personnalité de l’individu d’une part, sur les besoins affectifs de l’enfant dans cette phase d’autre part. Il suffit de jeter un coup d’œil sur les hadiths du Prophète – et de ses successeurs – concernant ce sujet, pour s’en convaincre. Mais ce qui nous importe ici, c’est de noter que l’Imam al-Hassan fut le premier enfant à recevoir une éducation islamique parfaite pendant cette phase, puisque c’est le Prophète de l’Islam, lui-même, qui en fixa, orienta et dirigea les grandes lignes.
En effet, lorsqu’on passe en revue les préceptes de l’Islam, relatifs à cette phase de l’éducation de l’enfant, on peut remarquer que trois grandes lignes s’en détachent et que l’application de celles-ci apparaît d’une façon évidente dans le comportement du Prophète vis-à-vis de son petit-fils:
1- C’est une phase pendant laquelle l’enfant doit être entouré de tendresse, d’amour, de caresses. En témoigne, entre bien d’autres, cette remarque que le Prophète avait faite à propos d’un bédouin qui se vantait de n’avoir jamais embrassé ses enfants:
« Pour moi, dit le Messager, cet homme est au nombre des habitants de l’Enfer » [14] et pour traduire sa parole en acte, on a vu combien le Prophète s’attachait à caresser et à embrasser l’Imam al-Hassan chaque fois qu’il se trouvait en sa présence.
2- C’est une phase de jeu pendant laquelle l’enfant doit être encouragé dans son désir naturel de jouer. Le Prophète dit à ce propos: « Celui qui a un enfant doit rajeunir pour lui » [15].
3- C’est une phase pendant laquelle il convient d’éviter autant que possible de contrarier l’enfant dans ses désirs innocents par souci de lui apprendre la bienséance. En effet le Prophète dit à cet égard: « L’enfant est maître [16], pendant les sept premières années (de sa vie) et esclave [17] pendant les sept années suivantes » [18].
Là encore nous retrouvons l’application parfaite du premier terme de ce principe dans la conduite du Prophète lui-même vis-à-vis de son petit-fils, puisqu’il refusait qu’on empêche l’Imam al-Hassan de monter sur son dos pendant qu’il priait, ou de venir s’asseoir sur ses genoux pendant qu’il prêchait en séance publique.
Mais si l’enfant n’est pas particulièrement disposé à recevoir des instructions pendant cette phase, il est en revanche très réceptif aux gestes, aux paroles et à la conduite de ceux qui savent le couver de leur amour et de leur tendresse. Rien de plus normal dès lors de remarquer combien (la conduite de l’Imam al-Hassan) et ses traits de caractère étaient imprégnés des traces de son grand-père et combien il se montrera attaché aux souvenirs du Prophète, gravés dans sa mémoire, tout au long de sa vie.
Les références fréquentes au Prophète («mon grand-père, le Messager de Dieu a dit ceci…, mon grand-père le Messager de Dieu a dit cela…») dont il ponctuait toujours ses paroles et ses actes sont à cet égard très significatives.
A côté des qualités morales que l’Imam al-Hassan a reçues du Prophète pendant sa première enfance, l’Imam tenait également de son grand-père, par l’hérédité, ses principaux traits physiques. Ainsi ayant cumulé par l’hérédité et l’éducation la plupart des caractères physiques et moraux de son grand-père, sa personne et sa personnalité présentaient aux Compagnons et aux Musulmans l’image vivante du Prophète.
Cette image en dit assez sur la position dont il jouira auprès de la Ummah pour le restant de sa vie. Les quelques témoignages suivants nous permettent de nous faire une idée plus concrète de cette image et de cette position:
Selon Al-Ghazãli (dans Al-Ahyã’): [19]
” Le Prophète dit à l’Imam al-Hassan: ” Tu me ressembles dans la création et les caractères ”
Selon Al-Mufîd (dans Al-Irchãd): [20]
“ al-Hassan ressemblait plus que quiconque dans la création, la physionomie, la conduite et la grandeur, au Prophète ”
Selon Ibn Mãlik: [21]
” Personne ne ressemblait autant qu’al-Hassan Ibn Ali au Messager de Dieu ”
Selon Al-Madã’ini: [22]
“ al-Hassan Ibn Ali, fils aîné de Ali était un Sayyed (noble descendant du Prophète; seigneur), généreux et clément; le Messager de Dieu l’aimait beaucoup “.
Selon Ibn Hajar Al-Haythami: [23]
“ al-Hassan (Psl) était un Sayyed généreux, clément, doux, prestigieux, respectable, d’une grande largesse et très loué ”
Selon Wãçil Ibn ’Atã: [24]
” al-Hassan Ibn ’Ali avait les traits du Prophète et le prestige des rois ”
Selon Al-Tabarsi: [25]
” Personne après le Prophète n’a atteint le degré d’honorabilité qu’avait atteint al-Hassan Ibn Ali: lorsqu’il se trouvait à la porte de sa maison, le passage s’interrompait et personne n’osait plus passer devant lui. al-Hassan constatant cela, rentrait à la maison, et les gens reprenaient leur chemin ”
Et (Al-Tabarsi) d’ajouter : Mahommad Ibn Is-hãq raconte: [26]
” Je l’ai vu un jour sur la route de la Mecque. Lorsqu’il descendit de sa monture et se mit en marche, personne ne manquait de lui emboîter le pas. J’ai vu même Sa’ad Ibn Abi Waqqaç [27] descendre de sa monture et marcher à ses côtés ”
Ce même Is-hãq nous laisse deviner par un autre témoignage combien la personnalité d’al-Hassan était charismatique:
” De tous ceux qui prenaient la parole chez moi, personne ne suscitait en moi autant qu’al-Hassan Ibn Ali le plaisir de l’écouter et le désir de le laisser parler indéfiniment. Jamais je ne l’ai entendu prononcer un mot grossier ” [28]
C’était aussi une personnalité qui commandait le respect des plus notables des Compagnons du Prophète, puisque même Ibn Abbas ce vieux Compagnon qui se détachait par son prestige et sa position privilégiée auprès du Prophète, n’hésitait pas à tenir l’étrier pour l’Imam al-Hassan lorsque celui-ci voulait enfourcher sa monture. [29]
Et lorsqu’on sait qu’Abou Hurayrah lui-même s’adressait à l’Imam al-Hassan par le titre: “Mon Maître” malgré la grande différence d’âge qui séparait le Compagnon et le petit-fils du Prophète, on comprend combien le premier fils de “la Maison du Message”, était révéré par la Ummah.
Les textes qui prouvent son Imamat
Il y a de nombreux hadiths dans lesquels le noble Messager de l’Islam (P) a stipulé l’Imamat de Hassan (p) et Hussayn (p). ‘Ali ibn Abî Tâlib (p), aussi, a choisi son fils Hassan (p) comme Imam et successeur après lui-même, avant sa mort en martyre.
Le plus noble Prophète (P) a dit à propos de Hassan (p) et Hussayn (p) : « Mes deux fils (neveux) seront Imams, qu’ils se lèvent pour occuper la position de l’Imamat qu’ils gardent le silence. »[30]
L’Imam Sâdiq (p) a déclaré: «Le Prophète Muhammad (P) n’a fait son testament que pour l’Imam Ali (p) tout seul, mais celui-ci a fait son testament à Hassan (p) et Hussayn (p) tous ensemble. Par conséquent, Hassan (p) était aussi l’Imam de Hussayn (p). »[31]
Salîm ibn Qays dit: «J’ai été témoin du testament de ‘Ali ibn Abî Tâlib (p) à son fils Hassan (p). L’Imam ‘Ali (p) a pris comme témoins Hussayn (p), le Prophète Muhammad (p), toute sa famille, et les chefs des Chiites. Puis il a donné à l’Imam Hassan (p) ses livres et son arme et lui a dit:« Ô mon fils! l’Envoyé de Dieu (P) m’a ordonné de te nommer mon successeur et te donner mes livres et mon arme, tout comme il m’a désigné comme son successeur et m’a donné ses livres et son arme. »[32]
Chahr ibn Huwchab dit: «Quand ‘Ali ibn Abî Tâlib (p) voulait partir à Koufa, il a confié ses livres et son testament à Ummi Salamah. Quand l’Imam Hassan (p) était de retour à Médine, Ummi Salamah les lui a donnés. »[33]
Muhammad ibn ‘Ali ibn Hanafîyah a dit à Hussayn (p): «Je sais que le Prophète Muhammad (P) a nommé ‘Ali ibn Abî Tâlib (p) dans son testament comme son successeur et calife, après lui l’Imam Hassan (p) et l’Imam Hussayn (p ). »[34]
Târiq ibn Chahâb dit : « L’Emir des Croyant (p) a dit à Hassan (p) et Hussayn (p) : «Vous serez les Imams après moi et les maîtres de la jeunesse au Paradis. Vous êtes infaillibles. Que Dieu vous garde! Qu’Il maudisse vos ennemis! »[35]
Fazl ibn Hassan Tabarsî a écrit dans son livre «A’lâmul Wurâ » : « Les Chiites ont souvent rapporté que l’Imam ‘Ali (p) avait souligné l’Imamat de son fils, Hassan (p), parmi un groupe de Chiites, le présentant expressément comme son successeur de lui-même. »[36]
Le lendemain matin de la nuit où l’Emir des Croyants (p) a été mort en martyre, l’Imam Hassan (p) a fait un sermon. Puis ‘Abdullâh ibn Abbâs s’est levé et a dit: «Ô peuple! C’est le fils de votre prophète (P), votre successeur et Imam. Prêtez-lui serment d’allégeance. » Les gens se sont précipités pour lui prêter serment d’allégeance. »[37]
Abû ‘Abdullâh Jadalî dit: «J’étais présent lorsque l’Emir des Croyants (p) a fait son testament à son fils Hassan (p). » Puis il a cité le testament de l’Imam ‘Ali (p).[38]
Lorsque l’Emir des Croyants (p) a été frappé par l’épée d’Ibn Muljam et les gens s’étaient rassemblés autour de son lit, il leur a dit: «Sortez, parce que je veux faire mon testament. » Donc tout le monde est sorti sauf une partie des Chiites. Ensuite, l’Imam ‘Ali (p) a fait l’éloge de Dieu et dit: «Je choisis Hassan et Hussayn comme mes successeurs. Obéissez-leur, parce que le Prophète (P) insistait sur leur Imamat. »[39]
Asbagh ibn Nabâtah dit: « Quand l’Emir des Croyants (p) a été frappé par Ibn Muljam, il a appelé Hassan et Hussayn et leur a dit : ‘Je meurs ce soir. Ecoutez-moi! Ô Hassan! Tu es mon successeur et Imam après moi. Ô Hussayn! Toi aussi tu seras mon successeur. Obéis à Hassan et ne dis rien jusqu’à ce qu’il soit en vie. Tu seras le porte-parole de la vérité et instaurateur du gouvernement après ton frère ».[40]
L’adoration et le service de Dieu
Il est rapporté de Kamâleddîn Talha qui a dit : « L’adoration de Dieu est de trois sortes : physique, financière, et une combinaison des deux. L’adoration physique comprend la Prière, le jeûne, la récitation du Coran, et de diverses invocations (dhikr). L’adoration financière comprend l’aumône, les dons de charité, et d’autres formes de bienfaisances. L’adoration physico–financière comprend le pèlerinage, le lutte dans Sa voie (djihâd), et le petit pèlerinage (‘Umrah). »
L’adoration de Dieu par l’Imam Hassan (p) était arrivée à son plus haut degré dans toutes les trois formes. Ses Prières, ses invocations … sont bien connues.
En ce qui concerne l’aumône, il est rapporté dans le livre intitulé « Hillîyatul Awlîyâ » que l’Imam Hassan (p) a deux fois accordé toute sa richesse durant sa vie dans la voie de Dieu. Il a également divisé ses biens parmi les pauvres trois fois et donné la moitié de sa richesse aux pauvres, y compris ses propres chaussures.
En ce qui concerne l’adoration physique et financière, l’auteur de Hillîyatul Awlîyâ cite l’Imam Hassan (p) qui a dit : «J’ai honte de Dieu Tout-Puissant que je monte en un cheval quand je suis en voyage pour le pèlerinage, et de ne pas marcher vers la Maison de Dieu. » Par conséquent, il a vingt fois voyagé à pied de Médine à la Mecque, alors qu’il avait un quadrupède à monter. »[41]
Il est écrit quelque part: «Hassan ibn ‘Ali (p) est le plus similaire à l’Envoyé de Dieu (P) en ce qui concerne l’éthique, la conduite et la noblesse ».[42]
L’Imam Sâdiq (p) cite son père de l’Imam Sajjâd (p) qui a dit : « Hassan ibn ‘Ali (p) a été le meilleur, et le plus pieux des gens de son temps. En voyage pour le pèlerinage, il voyageait tantôt à pied tantôt pieds nus. Il pleurait quand il se souvenait de la mort. Il versait des larmes quand il se souvenait de la tombe, la Résurrection, l’Au-delà, ou le passage par le Pont de Sirât. Quand il se rappelait la déclaration de ses actes ici-bas auprès de Dieu Tout-Puissant, il pleurait et s’évanouissait. Quand il se levait accomplir la Prière, son corps tremblait de peur de Dieu. Quand il se souvenait de L’Enfer et du Paradis, il se tordait comme une personne mordue par un serpent. Il demandait le Paradis de Dieu et se réfugiait auprès de Lui contre l’Enfer ».[43]
En récitant le Coran, quand il arrivait au verset «Ô les croyants ! », il disait :
« Me voici à Tes ordres ! »
Il invoquait Dieu tout le temps. Il était le plus véridique et le plus éloquent des gens.[44]
L’Imam Redhâ (p) a rapporté de son père et grand-père que l’Imam Hassan (p) pleurait lors de son décès. On lui a demandé: «Ô fils de Messager de Dieu! Pleurez-vous ainsi alors que vous aviez une position éminente auprès de l’Envoyé de Dieu (P), vous qui êtes vingt fois partis pour le pèlerinage de la Ka’ba à pied, et vous qui avez divisé votre richesse entre les pauvres trois fois! » L’Imam Hassan (p) a dit : « Je pleure à cause de deux choses : la peur que j’ai de la Résurrection et celle que j’éprouve de la séparation d’avec mes amis. »[45]
Quand l’Imam Hassan (p) arrivait à la porte d’une mosquée, il se levait la tête et disait : «Mon Dieu, Ton invité est à Ta porte. Ô Miséricordieux ! Le pécheur est venu à Toi; Pardonne mes péchés par Ta bonté. Ô Généreux ! »[46]
Quand il terminait sa Prière du matin, il ne parlait à personne jusqu’à l’aube. »[47]
Notes:
1-Ibn Hanbal, Ahmad, Musnad al-Imam Ibn Hanbal, vol 1, p 98-118, Beyrouth, Dâr Sâdir,
2-Ibn Shahrashûb, al-Manâqib, vol 3, p 397, Qom, ‘Allâma, 1379 HS ; Ibn Sa’d at-Tabaqât al-Kubrâ, vol 10, p 244, Beyrouth, Dâr al-Kutub al-‘Ilmîyya, 1418 H
3-Ibn Mandûr, Lisân al-‘Arabe, vol 4, p 393, 1414 H
4-Ibn ‘Asâkir, Târîkh Madîna ad-Damishq, vol 13, p 171, Beyrouth, Dâr al-Fikr, 1415 H
5-Ibn Sa’d at-Tabaqât al-Kubrâ, vol 6, p 357, Beyrouth, Ihsân Abbâs, 1968-1977 C
6-Ibn Shahrashûb, al-Manâqib, vol 4, p 29, Qom, ‘Allâma, 1379 HS
7-Ibn Shahrashûb, al-Manâqib, vol 4, p 29, Qom, ‘Allâma, 1379 HS
8-Ibn Sabbâgh al-Mâlikî, al-Fusûl al-Muhimma, vol 2, p 759, Qom, Dâr al-Hadîth, 1422 H
9-Qundûdhî, Sulaymân b. Ibrâhîm, Yanâbî’ al-Mawdda, vol 3, p 148, Qom, Usva, edition 2, 1422 H
10-Ibn Athîr, Usd al-Ghâba, vol 1, p 490, Beyrouth, Dâr al-Fikr, 1409 H
11-Rayshahrî, Muhammad, Dânishnâmeh Imam Husayn, vol 1, p 474-477, Qom, Dâr al-Hadîth, 1430 H
12-Cette pratique s’appelle ‘Aqîqah, un sacrifice qu’on fait le septième jour de la naissance d’un enfant pour donner sa viande en offrande. [Traducteur]
13-A’lâmul Wurâ, Vol 1, p. 402-403; Manâqib Âli Abî Tâlib, Vol 4, p. 33; Kachful Ghummah, Vol 2, p. 140-144.
14-“Al-Wassãil” Chap. 83, Hadith 4, cité par la revue trimestrielle: “Al-Fajr”.
15-“Al- Wassãil”, Chap. 63, Hadith 1, cité par la revue trimestrielle: “Al-Fajr”.
16-Dans ce contexte, “maître” signifie: quelqu’un qui n’a pas à recevoir des ordres.
17-“esclave”, quelqu’un qui est censé recevoir des ordres et de s’y conformer. Voir la revue “Al-Fajr”.
18-“Al-Wassãil”, Chap. 82, Hadith 3, cité par la revue trimestrielle: “Al-Fajr”.
19-Cité par “Imam al-Hassan”, “Dãr Al-Tawhid”, P. 20.
20-Cité par M. J. Fadhallãh, P. 18.
21-Id. ibid.
22-Id. Ibid, P. 16.
23- Id. ibid.
24- Id. Ibid, P. 17.
25- Id. ibid.
26- Id. ibid.
27- Un des premiers Compagnons du Saint Prophète.
28- Cité par Kãmel Sulaymãn, P. 47.
29-Id. ibid.
30-Ithbâtul Hudât, Vol 5, p. 134.
31-Ibid, p. 126.
32-Ibid, p.126.
33-Ithbâtul Hudât, Vol 5, p. 122.
34-Ibid, p.123.
35-Ibid, p. 133.
36-Tadhkiratul Khawâs, Vol. 5, p. 133.
37-Ithbâtul Hudât, Vol. 5, p. 134.
38-Ibid, p. 137.
39-Ibid, p. 138.
40-Ithbâtul Hudât, Vol 5, p. 140.
41-Kachful Ghummah, Vol 2, p. 181.
42-Ibid, p. 142.
43-Bihârul Anwâr, Vol 43, p. 331.
44-Ibid.
45-Ibid, p. 332.
46-Ibid, p. 339.
47- Ibid.