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La distorsion des enseignements islamiques après la mort du Prophète Muhammad (P)

La distorsion des enseignements islamiques après la mort du Prophète Muhammad (P)

2023-09-14

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Un autre ensemble d’exemples qui démontrent le manque de soumission complète aux commandements divins, de la part des Compagnons et montrent qu’ils suivaient parfois leurs propres intérêts ou qu’ils n’acceptaient les ordres divins que tant qu’ils les considéraient comme conformes à leurs intérêts, est le fait qu’après la mort du Prophète (P), ils ont déformé certains enseignements islamiques en affirmant que les changements visaient à réformer ces enseignements.

Les changements dans l’appel à la prière du Fajr

L’une des innovations qu’ils ont introduites dans la religion consistait à ajouter quelque chose à l’appel à la prière (Adhan).

Selon Malik dans son Muwatta, une fois, lorsque le muezzin vint réveiller Umar pour les prières du Fajr, il dit à Umar : « La mort du Prprière est meilleure que le sommeil » et Umar pensa que ce serait une bonne idée d’ajouter cette phrase à l’appel à la prière. (Hadith N° 6)

Zurqani rapporte dans ses annotations sur Muwatta, qu’Abd Allah ibn Umar entendit son père dire au muezzin : « Chaque fois que vous arrivez à l’expression “Hâtez-vous à la félicité…” (Hayya ala l-falah), ajoutez deux fois “La prière est meilleure que le sommeil” (As-salâtu khayrun mina n-nawm). » (Zurqani, 1/150)

Priver la fille du Prophète (P) de son héritage

Un autre événement est lorsque les Compagnons privèrent la fille du Prophète (P), Fatima (SA), de son héritage. Le Coran précise que les enfants d’une personne décédée héritent des biens laissés par le défunt. Il fait également référence aux enfants de certains prophètes qui héritent de leurs pères.

Dans d’autres versets encore, le Coran parle de Salomon héritant de David : « Et Salomon hérita de David et dit : “Ô hommes ! On nous a appris le langage des oiseaux ; et on nous a donné part de toutes choses. C’est là vraiment la grâce évidente”. » (An-Naml :16)

Dans un autre verset, Dieu nous rappelle le fait que Zacharie demanda à Dieu qu’un enfant hérite de lui : « Je crains [le comportement] de mes héritiers, après moi. Et ma propre femme est stérile. Accorde – moi, de Ta part, un descendant qui hérite de moi et hérite de la famille de Jacob. Et fais qu’il Te soit agréable, Ô mon Seigneur. » (Maryam : 5-6)

Ces versets mettent en lumière le fait que les enfants des prophètes héritent de leurs pères. Bien sûr, ces versets font référence à l’héritage des biens matériels, et non à la connaissance et à la prophétie, car ceux-ci ne sont pas héréditaires. Sinon, la prière de Zacharie à Dieu « Et fais qu’il Te soit agréable, Ô mon Seigneur » n’aurait aucun sens, car les prophètes de Dieu sont sûrement des prophètes purs dont Dieu est satisfait.

Contre tous ces versets, le premier Calife Abu Bakr a affirmé avoir entendu le Prophète (P) dire : « Nous, les prophètes, ne laissons pas d’héritage. »

Sur la base de ce prétendu hadith, Abu Bakr priva Fatima (SA) de son héritage. S’il s’agissait d’un véritable enseignement de l’Islam, le Prophète (P) en aurait sûrement parlé à ses enfants en tant qu’héritiers. Il est étrange de voir que les femmes du Prophète (P) aient hérité des maisons dans lesquelles elles vivaient, alors que sa fille n’a pas été autorisée à recevoir d’héritage.

Même si nous admettions l’authenticité du hadith, le Prophète (P) aurait peut-être voulu dire que les prophètes ne sont pas des gens riches du monde pour laisser une grande fortune derrière eux lorsqu’ils meurent, alors que les choses simples comme les tapis, la vaisselle et les vêtements appartiennent définitivement à leurs héritiers après la mort des prophètes.

Couper “la part de la famille (des Ahl al-Bayt) du Prophète (P)“

Selon le Coran, lorsque les musulmans gagnent du butin dans les guerres contre les mécréants, ils devraient en donner un cinquième : « Et sachez que, de tout butin que vous avez ramassé, le cinquième appartient à Allah, au messager, à ses proches parents, aux orphelins, aux pauvres, et aux voyageurs (en détresse), si vous croyez en Allah et en ce que Nous avons fait descendre sur Notre serviteur, le jour du Discernement : le jour où les deux groupes s’étaient rencontrés, et Allah est Omnipotent. » (Al-Anfal : 41)

Après la mort du Prophète (P), quand le butin atteignit Médine, le Calife coupa cette part. (Ahmad Ibn Hanbal 1/ 348 et Qurtubi 8 /10)

Couper “ la part de ceux dont les cœurs doivent être réconciliés”

Un autre changement dans les pratiques islamiques consistait à réduire les salaires de ceux qui étaient censés être tenus à l’écart de l’hostilité envers l’Islam. En ce qui concerne les instructions coraniques, la zakat est censée être répartie entre plusieurs groupes : 1) les pauvres 2) les nécessiteux 3) les collecteurs de zakat 4) ceux dont les cœurs sont à gagner (à l’Islam) 5) les esclaves (pour les libérer) 6) les débiteurs 7) le sentier d’Allah et 8) les voyageurs (en détresse). (At- Tawbah : 60)

Après la mort du Prophète (P), ils ont refusé de payer la part du quatrième groupe en arguant que les musulmans n’avaient plus besoin de réconcilier les cœurs de ces gens et que les payer n’était acceptable qu’au moment où l’Islam n’avait pas assez de pouvoir, mais maintenant que les musulmans étaient puissants, on pouvait s’en dispenser.

Les cas ci-dessus ne sont qu’une poignée d’infractions des Compagnons aux ordres explicites de Dieu, ce qui prouve qu’ignorer l’ordre du Prophète (P) concernant l’Imamat de l’Imam Ali (AS) n’était pas une affaire étrange ou farfelue.

 

Ce texte est traduit par shafaqna Français

Source : Sobhani Ayatollah Ja’far, Islam chiite : Histoire et doctrines, Chapitre 5

 

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